Article de Virginie Delay (RSEDD 2020)

 

 

Si Elmer Food Beat chantait dans les années 90 “Le plastique c’est fantastique” en référence à la lutte contre le Sida en prônant l’usage du préservatif (qui lui doit toujours être d’actualité !), en 2019, le groupe nantais revoit son texte en l’intitulant “Le plastique c’est dramatique”, cette fois-ci pour dénoncer la pollution des océans dû au plastique [1]. En quelques années, le plastique s’est vu passer du statut d’indispensable à celui de banni, responsable de multiples maux, de la pollution des océans à la diminution de la fertilité. Mais qu’en est-il vraiment ?

Peu importe où l’on regarde, le plastique nous entoure. Bouteille, stylo, vêtement [2], emballage alimentaire (pot de yaourt, poche remplie de jus de fruit, sac de transport, film de protection…), électroménager, informatique, automobile, construction, agriculture, pêche, jardinage, spatial, aéronautique, médical… Si l’histoire des matières plastiques remonte à l’Antiquité, leur industrialisation et essor datent des années 1950. Sa production annuelle mondiale est passée de 1.5 million de tonnes en 1950 à plus de 350 millions de tonnes aujourd’hui, toujours en constante progression… A ce titre, 2020 ne nous fera pas mentir avec l’usage des masques à usage unique. Il faut dire que le plastique a de nombreux avantages : facile à produire, pas cher, léger, malléable à façon souple ou élastique (il tire d’ailleurs son nom du grec plastikos, relatif au modelage), résistant chimiquement ou mécaniquement… Il permet aussi la conservation et le transport de produits industriels, médicaux, pharmaceutiques dans des conditions d’hygiène inégalées. Petit à petit il a envahi notre quotidien et aujourd’hui, quoiqu’on en dise, on ne pourrait plus s’en passer tant il a apporté de nombreux bénéfices et sauvé des vies. Il suffit pour cela de penser au domaine médical : les poches de sang, les seringues qu’on ne doit plus décontaminer, les champs stériles, les outils en usage unique…

Mais il a aussi de nombreux inconvénients, souvent d’ailleurs les conséquences directes de ses avantages : il consomme beaucoup d’énergie (extraction et façonnage), est difficile à recycler et très peu recyclé, difficilement digérable par des micro-organismes, est très résistant, se dégrade au bout de nombreuses années (à ce jour, on n’a pas plus de recul que les années 1950…), se décompose en micro voire nano-particules. Dès lors que les plastiques sont massivement produits, en particulier pour des utilisations brèves (souvent inférieures à une année ou à usage unique), ils sont une source de pollution. Ils sont alors considérés comme déchets, sont jetés dans des décharges, souvent mal contrôlées, transportés dans des centres de tri où une infime part est effectivement recyclée. En effet, la plus grande part des plastiques utilisés est rejetée dans l’environnement où ils se dégradent et polluent ainsi nos sols, rivières, océans… et nos organismes.

Alors, les plastiques sont-ils responsables de tous nos maux ? Et faut-il rejeter tous les plastiques ?

 

Quel est le bilan des plastiques ?

Force est de constater qu’il n’est pas brillant… Toutes les minutes, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, c’est l’équivalent d’un camion poubelle qu’on décharge dans la mer. En un an, cela fait 8 millions de tonnes de plastique jetées dans l’océan. D’après Les Echos [4], l’amas de plastique y représente 6 fois la surface de la France dont la moitié dans l’océan Pacifique Nord. En effet, on y retrouve d’immenses zones à ordures formées par des Gires (immenses tourbillons créés par les vents et les courants entrainant les déchets). On trouve 5 Gires principaux dans le monde (deux dans l’Atlantique, deux dans le Pacifique et un dans l’océan Indien). Ces amas de déchets sont tels que même sur cette île déserte en plein milieu du Pacifique de 31 km², l’île Henderson, située à proximité du plus gros vortex au monde, on trouve la densité de plastique au km² la plus élevée au monde : 671 morceaux de plastique par mètre carré, soit l’équivalent de 17 tonnes de déchets !

Ces plastiques visibles ne constitueraient cependant que le sommet émergé de l’iceberg. En effet, en plus des pollutions pastiques visibles il faudra compter avec les micro-plastiques : des morceaux de moins de 5 mm, invisibles à l’œil nu. On en distingue deux types : les microplastiques primaires et les microplastiques secondaires. Les premiers, directement rejetés tels quels dans l’environnement, représenteraient entre 15 et 31 % de tous les microplastiques présents dans la nature, selon les estimations des travaux menés par l’Union internationale pour la conservation de la nature [3].

En effet, des industriels ont mis des microbilles de plastiques dans les cosmétiques exfoliants, et on les retrouve également dans les shampoings, dentifrice, savons, produits ménagers… Selon le Huffington Post [4], 6% des cosmétiques en contiendraient jusqu’à 10% de leur volume.

Les seconds, eux, se forment par la dégradation de plus gros déchets et représenteraient entre 69 et 81 % de la pollution totale. Les deux sources les plus émettrices de microplastiques dans l’environnement sont l’abrasion des pneus sur les routes, qui engendre de 7 000 à 19 000 tonnes de microplastiques chaque année et les vêtements synthétiques, qui en génèrent plus de 2 900 tonnes, principalement pendant le lavage en machine, incapable de retenir ces minuscules particules, pas plus d’ailleurs que les stations des eaux usées. D’autres sources sont la désintégration des bouteilles, pailles et autres déchets.

La mer Méditerranée, comme toutes les autres mers, n’est pas épargnée par l’afflux de macro et microplastiques. Selon le WWF, alors qu’elle ne représente que 1% des eaux mondiales, elle contient 7% des microplastiques totaux mondiaux. Les microplastiques envahissent les océans et mers et finissent… dans notre assiette !

“18% des thons et espadons que nous consommons ont des microplastiques dans leur estomac !”

Un consommateur moyen de coquillages en France pourrait ingérer jusqu’à 11 000 morceaux de plastique par an via les huitres et les moules. De quoi vous dégouter des fruits de mer et des poissons… Or à ce jour, l’impact sur l’être humain est difficile à mesurer car les particules sont infimes et les recherches très limitées… Néanmoins, on sait qu’en se dégradant, des substances chimiques peuvent être libérées sous forme de perturbateurs endocriniens.

Et si on revient au problème des microplastiques, non seulement leur petitesse les empêchent d’être filtrées mais en plus, une fois en mer, elles permettent aux microbes de se déplacer ! [4] Selon François Galgani, “ces billes de plastique servent de support à des espèces, qui peuvent se propager d’un bout à l’autre de la planète”. Elles peuvent donc déséquilibrer la faune et la flore locale, contaminant ainsi plages et fonds marins.

 

 

 

Que dit la loi en France et en Europe ?

Les politiques avancent doucement…

La Loi sur la Transition énergétique (2015) et le décret 30/08/2016 a fixé l’interdiction de vendre et distribuer des gobelets, verres et assiettes en plastique jetables au 1er janvier 2020 sauf s’ils sont biosourcés ou compostables (art. L541-10-5 du Code l’Environnement).

Depuis 2017, l’interdiction des sacs en plastiques non compostables de moins de 50 microns d’épaisseur est entrée en vigueur.

La directive européenne SUP (Single Use Plastics) de 2019 a fixé l’interdiction ou la réglementation des produits à usage unique (entrée en vigueur au 03/07/2021).

Enfin, en 2020, avec l’adoption de la loi AGEC (loi n°2020-105 du 10 février 2020) qui transpose la directive SUP en droit français et renforce des dispositifs déjà existants, 130 articles, 6 titres et plus de 100 décrets d’application sont votés jusqu’en 2040. Cette loi tourne autour de 5 axes présentés comme les solutions pour lutter contre le gâchis du plastique : la prévention de la production de déchets, l’information du consommateur, de nouveaux modes de consommation et production pour lutter contre le gaspillage, la responsabilité des producteurs et la lutte contre la pollution et les dépôts sauvages. De ce fait, depuis 2020, nous avons bien une interdiction des “touillettes”, pailles, gobelets, assiettes, coton-tige. Et ce, malgré la réticence de certains industriels dont plusieurs ont essayé de contourner la loi notamment sur les assiettes en plastique. Mais sous le poids de l’opinion publique et d’un possible scandale, soutenu entre autre par le magazine Que Choisir ?, ils ont été retoqués et ont dû se plier aux vraies contraintes dictées par la loi. Un calendrier précis d’application des interdictions a été communiqué pour répondre au premier axe de la loi AGEC sur la prévention de la production.

 

Source Polyvia, 9 mars 2021
Source Polyvia, 9 mars 2021

 

Le décret 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage) fixe aussi des objectifs ambitieux. Les emballages plastiques à usage unique sont visés en premier lieu avec une volonté de réduction fixée collectivement, pour l’ensemble des metteurs sur le marché d’emballages en plastique à usage unique, à 20 %, dont au moins 50 % obtenus par recours au réemploi et à la réutilisation, à l’échéance du 31 décembre 2025. Concernant le recyclage de ces derniers, il faut que 100% des emballages en plastique à usage unique mis sur le marché disposent, d’ici au 1er janvier 2025, d’une filière de recyclage opérationnelle. De plus, nécessité que 100% de ces emballages ne perturbent plus ni les chaînes de tri ni de recyclage, c’est-à-dire qu’ils ne soient plus bloquants ou nécessitant un tri manuel. Enfin, que 100% ne comportent pas des substances ou éléments susceptibles de compromettre l’utilisation du matériau recyclé.

Enfin, depuis le 12/02/2020, en application du principe de responsabilité élargie du producteur, il peut être fait obligation à toute personne mettant sur le marché des produits générant des déchets de pourvoir ou de contribuer à la prévention et à la gestion des déchets qui en proviennent, d’adopter une démarche d’écoconception des produits, de favoriser l’allongement de la durée de vie desdits produits en assurant au mieux à l’ensemble des réparateurs professionnels et particuliers concernés la disponibilité des moyens indispensables à une maintenance efficiente, de soutenir les réseaux de réemploi, de réutilisation et de réparation tels que ceux gérés par les structures de l’économie sociale et solidaire ou favorisant l’insertion par l’emploi, de contribuer à des projets d’aide au développement en matière de collecte et de traitement de leurs déchets et de développer le recyclage des déchets issus des produits.

 

Les filières existantes de recyclage, Source Adème
Les filières existantes de recyclage, Source Adème

 

Les nouvelles filières à venir, Source Polyvia 9 mars 2021
Les nouvelles filières à venir, Source Polyvia 9 mars 2021

 

Pour appuyer les politiques, l’article L.541-10-3 C prévoit la mise en place d’une écocontribution, une sorte de bonus-malus limité à 20% du prix HT du produit, basé sur des critères de performances environnementales. Au bout de 3 ans, une évaluation de la trajectoire d’atteinte des objectifs permettra de modifier cette écocontribution si elle ne s’avère pas assez punitive. Elle servira comme fond de financement de la réparation, du réemploi et de la réutilisation mais également au plan de prévention et d’écoconception quinquennal à faire par les producteurs de matière première et les éco organismes.

Enfin l’information des consommateurs est nettement renforcée. Les producteurs et importateurs de produits générateurs de déchets devront informer les consommateurs, par voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié, sur leurs qualités et caractéristiques environnementales, notamment l’incorporation de matière recyclée, l’emploi de ressources renouvelables, la durabilité, la compostabilité, la réparabilité, les possibilités de réemploi, la recyclabilité et la présence de substances dangereuses, de métaux précieux ou de terres rares, en cohérence avec le droit de l’Union européenne. Plusieurs mentions sont tout bonnement interdites car jugées comme confusantes par les pouvoirs publics : “compostable” ne pourra plus être appliqué s’il ne peut l’être qu’industriellement, “ne pas jeter dans la nature” devra être apposé sur les produits et emballages en matière plastique compostables en compostage domestique ou industriel. De même, il sera interdit de faire figurer sur un produit ou un emballage les mentions “ biodégradable ”, “ respectueux de l’environnement ” ou toute autre mention équivalente. Enfin, lorsqu’il est fait mention du caractère recyclé d’un produit, le pourcentage de matières recyclées effectivement incorporées devra être précisé.

Concernant les microplastiques (art. 83 qui crée l’Art. L. 541-15-11.-l), à compter du 1er janvier 2022, les sites de production, de manipulation et de transport de granulés de plastiques industriels seront dotés d’équipements et de procédures permettant de prévenir les pertes et les fuites de granulés dans l’environnement. Ces sites devront donc posséder des systèmes de filtration prévenant les rejets canalisés de granulés de plastiques industriels dans l’environnement, et adopter des procédures pour prévenir la dispersion de granulés dans l’environnement.

“Beaucoup de décrets sont encore attendus mais ils semblent bien qu’ils aillent dans le bon sens !”

Notre mode de vie est devenu dépendant du plastique : il est donc primordial de gérer efficacement cette ressource !

 

Alors si on admet que le plastique est utile, comment peut-on mieux le gérer ?

Il faut l’envisager bien en amont. Dès la conception du produit, il faut que l’industriel réfléchisse au devenir de son produit mais aussi à son usage : garder le bouchon attaché à la bouteille éviterait que des milliers de bouchons se perdent par exemple. Il faut donc raisonner en éco-conception, même si cela est fait dans de nombreux domaines, pour des raisons économiques initialement. Réduire les parois des bouteilles plastiques est un geste écologique (moins de plastique, moins de transport) mais surtout un gain économique pour le fabricant ! Mais puisque cela va dans le bon sens, c’est une bonne chose. Il faut aussi absolument éviter les produits ayant plusieurs matériaux les rendant difficilement triables. Dès la conception du produit, il faut penser réparabilité, ré-usage et recyclabilité.

Le travail sur les matières premières semble être une bonne piste à première vue. Remplacer les plastiques pétro sourcés par des biosourcés, issus de végétaux tels que la canne à sucre, le maïs, le blé… de première génération (sous forme d’huiles végétales) ou mieux, de deuxième génération (biomasse lignocellulosique et déchets organiques). Il existe aussi le PLA (acide polyactique) issu de la dégradation du dextrose, une sorte de sucre végétal extrait du maïs, betterave, riz ou manioc, grâce à des bactéries capables de synthétiser l’acide lactique. Or ces types de matériaux rencontrent déjà des oppositions tant sur le prix (le PLA coûte deux fois plus cher que le polyéthylène), mais également sur le fait qu’ils mobilisent des terres qui pourraient être utilisées pour nourrir les personnes. De plus, ces plastiques biosourcés ne sont pas pour autant biodégradables ou compostables… Attention également aux bonnes idées (intégration de coquilles, de bois, etc…) dans les matières plastiques : le recyclage devient alors impossible…

Utiliser les matières recyclées dans de nouvelles fabrications : le rPET par exemple pour les bouteilles des boissons. On trouve déjà sur le marché de nombreuses bouteilles ainsi fabriquées. Certes, elles ne contiennent qu’en moyenne 30% de matière recyclée (pour des raisons techniques) mais cela est un bon début !

Il faut essayer de substituer les matières plastiques par des matières naturelles si cela est pertinent. Inutile d’aller arracher tous les coraux de la barrière de corail pour ses propriétés protectrices issues de croyances lointaines ! Par contre, la perlite est un minéral aux propriétés exfoliantes qui remplacent efficacement les micro-billes de polyéthylène dans les gommages, gels douches… Encore faut-il que les industriels s’en emparent.

Alors, pourquoi ne pas rendre les plastiques intelligents en se penchant sur l’intégration de dispositif sur les plastiques pour améliorer leur tri ?

ORKLA est un distributeur de biens de consommation qui a décidé d’apposer sur tous ses produits plastiques une sorte de code barre (Digimarc) permettant aux centres de tri un gain de temps et une précision dans le tri. Ainsi ils ont identifié les plastiques verts dont la collecte et le recyclage est déjà actif, les plastiques jaunes qui sont en théorie recyclables mais ne le sont pas soit par manque de de flux de recyclage approprié, soit par absence de système de collecte, soit par difficulté à trier les plastiques ou encore par absence de marché pour les composant recyclés. Et les plastiques rouges qui ne sont pas recyclables (matériaux composit, bi matière, non recyclé). Grâce aux codes-barres Digimarc, les plastiques “jaunes” sont plus facilement identifiables, triés et finalement recyclés. Et avec à l’amélioration des flux de recyclage, de plus en plus de plastiques “jaunes” recevront le feu vert et seront intégrés dans l’économie circulaire.

 

Et bien entendu, il faut se pencher sur le traitement des déchets

Les filières doivent être étendues, comme de tout façon la loi va nous y obliger. Il est incompréhensible que si peu de plastiques soient traités alors même qu’ils sont triés. Savez-vous par exemple que tout contenant de moins de 60 ml n’est pas recyclé ? Pourquoi ? Principalement pour des raisons de tri optique…

En dehors de cela, plusieurs initiatives de traitement des déchets ont vu le jour ces dernières années, notamment dans le milieu marin car mobiliser les personnes autour d’une tortue emmaillotée dans un sachet est beaucoup plus facile qu’autour de la perte de fertilité…

The Ocean Clean Up est une barrière flottante mise en service en 2018 dans le Pacifique Nord qui a pour objectif de retenir 70 000 tonnes de déchets flottants en 10 ans (soit environ 90 % des objets flottants) pour ensuite les retransformer en objets. Ainsi, une paire de lunettes est mise à la vente au profit de l’association.

The SeaBin Project est un aspirateur à déchets dont le fonctionnement est identique à un écumeur de piscine qui permet de ramasser quotidiennement 1.5 kg/jour et par conteneur. Cette poubelle marine est commercialisée dans les ports et peut récupérer 90 000 sacs plastique, 35 700 gobelets, 16 500 bouteilles, 166 500 articles à usage unique par an.

Plastic Odyssey est un navire qui a pour objectif de dépolluer les océans et de créer des emplois. Ce bateau carbure aux déchets plastiques qu’il récupère (avec pour objectif 30 destinations entre 2021 et 2023). Il s’arrête ensuite 3 semaines par destination et installe sur place une mini-usine de recyclage basée sur la lowtech en opensource. Cela demande peu de moyens, est facile à construire dans des lieux où le recyclage est difficile voire inexistant.

The Sea Cleaners avec le projet Manta, quadrimaran équipé d’un long peigne qui récupère les microplastiques qui ont échappés aux filtres. Propulsé par éolien et solaire, il vise à récolter 250 tonnes. Sa vitesse de 2 nœuds le rend inoffensif pour la faune.

Net Free Seas récupère les filets de pêche abandonnés dans l’océan et les recycle.

Evanesto de Carbiolice est un additif qui mis dans les emballages alimentaires, permet de les déposer dans le compost ménager. Le PLA, difficile à recycler, se décompose si cet additif a été ajouté lors de la fabrication. Le matériau se décompose alors sans aucun résidu toxique ou polluant en 200 jours.

 

En conclusion, ce que vous devez retenir

L’homme produit et consomme toujours plus de plastique, et donc plus de déchets qui, pour beaucoup finissent dans les océans.

Le recyclage mécanique est plutôt au point mais reste parcellaire. Pour le moment, peu de produits sont finalement recyclés, principalement dû à un manque de collecte et de tri efficace des matériaux. Le recyclage chimique est lui peu exploité car pas encore vraiment au point. Le coût reste encore un problème.

La réglementation, si elle est progressiste dans certains cas, est également protectionniste dans d’autres rendant les changements impossibles au vu des coûts engendrés (notamment dans le médical).

Enfin, le meilleur déchet étant celui qu’on ne produit pas, c’est toute notre façon de vivre qu’il va falloir repenser, autrement dit, c’est l’usage qu’on fait d’un produit qui est à repenser. Recourir au plastique relève encore trop de l’automatisme. Il serait judicieux de ne le garder que pour les usages où son bénéfice est indiscutable (médical, bâtiment, transport…) et où toutes ses qualités sont intrinsèquement liées à son utilisation spécifique. Plutôt que de vouloir absolument se débarrasser du tout plastique à tout prix, essayons de le biosourcer avec les déchets végétaux, acharnons-nous sur le recyclage, diminuons nos achats de produits conditionnés en lots, boycottons les fabricants non respectueux. Et cela ne doit pas empêcher de continuer les recherches pour l’éliminer de mieux en mieux.

 

Bibliographie :

Site Web

Article

Rapport

  • Institut de France, Académie des sciences (16 mars 2021). Les plastiques dans l’environnement.

 

Pour aller plus loin :

Site web :

Livres :

Le Plastique c’est pas automatique, Sophie Noucher, First Éditions, 2019.

En finir avec le plastique, Will McCallum, éd. Marabout, janvier 2019.

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