Article de Romain Vauchelle (IGE 2022-23)

Introduction

Traçage des vols en jet privés de Bernard Arnault (compte Twitter @i_fly_Bernard), bilan carbone de Lionel Messi, arrosage des pelouses des golfs en pleine période de sécheresse et de restrictions d’usage de l’eau, croisières sur des yachts de luxe, modes de déplacements des joueurs du PSG : le mode de vie des plus riches et son impact sur le climat ont récemment fait l’objet de nombreuses controverses et polémiques.

Les jets privés font encore l’actualité en avril et mai 2023, avec une proposition de loi portée par des députés écologistes pour interdire purement et simplement leur utilisation [11], tandis qu’un rapport de l’Institute for Policy Studies, un think tank progressiste basé à Washington, prévoit que cette même année soit un record en terme de vente d’appareils au niveau mondial [15].

Au-delà de l’aspect symbolique qu’ils peuvent revêtir, ces sujets permettent de mettre au débat la notion de justice climatique, dans un contexte où le Président de la République Emmanuel Macron parle de “fin de l’insouciance”, et que des efforts de sobriété sont demandés à tous. La question de l’efficacité des “petits gestes” individuels se pose alors, en miroir de la répartition des efforts à fournir entre les individus et les collectivités [16] [17].

Dans la suite de l’article, nous allons commencer par poser le cadre du lien entre le niveau de vie et l’impact sur le climat dans le contexte français, puis nous prendrons du recul pour sortir de l’analyse exclusive du mode de vie.

Nous nous intéresserons ensuite plus particulièrement au cas des ultra-riches, en mettant en perspective les impacts de leurs capacités d’investissement.

Enfin, nous évoquerons la justice climatique, les sorties possibles, et nous attarderons également sur le rapprochement de plus en plus prégnant entre justice climatique et justice sociale.

L’impact climatique des riches français

“En France, l’empreinte carbone moyenne d’un individu appartenant au 1% les plus riches est 13 fois plus importante que celle des 50 % les plus pauvres, en raison du mode de vie” [9]

Que signifie être riche ? L’Observatoire des inégalités, propose dans son rapport de 2022 [4] une définition précise dans le cas de la France, en détaillant deux seuils de richesse :

  • un seuil en revenus, positionné à 2 fois le revenu médian, soit 3 673€ pour une personne seule, après impôts. Cela concerne 7,1% de la population.
  • un seuil en patrimoine, positionné à 2 fois le patrimoine médian soit 490 000€ par ménage. Cela concerne 16% des ménages.

On retiendra que la notion de richesse reste relative dans un groupe défini, qu’elle peut concerner des critères très différents qui doivent être analysés attentivement sous peine de risquer des conclusions hâtives. Pour reprendre l’exemple des critères de revenus et de patrimoine ci-dessus, ils ne sont pas équivalents au regard des inégalités qu’ils décrivent. Ainsi, d’après une étude de l’INSEE de 2018, le patrimoine net des 10% des ménages les mieux dotés est plus de 200 fois supérieur à celui des 10% les moins bien dotés. Le revenu disponible des 10% des ménages les plus modestes, n’est pour sa part, “que” 5 fois moins élevé que celui des 10% les plus aisés. [8] [13]

Revenons maintenant au sujet de l’impact climatique et du lien avec le niveau de vie. En préambule, rappelons que 2tCO2eq par personne est un bon ordre de grandeur pour l’empreinte carbone individuelle à atteindre en 2050 (bien que ce chiffre soit discutable, voir [1]).

D’autre part, l’empreinte carbone moyenne d’un français en 2019 est d’environ 10tCO2eq [7], et cette moyenne cache de fortes disparités si on observe cet indicateur en fonction du revenu. Pottier et al. (2020) ont analysé l’empreinte carbone des ménages français en fonction du revenu, dont la moyenne est de 22,1 tCO2eq par ménage, en les classant par déciles.

 

Figure 1 : Empreinte carbone des ménages français par décile de revenu (Pottier et al., 2020) [10]
Figure 1 : Empreinte carbone des ménages français par décile de revenu (Pottier et al., 2020) [10]

Ces données font apparaître une corrélation émissions de CO2 / revenus assez évidente, avec des émissions des 10% de ménages les plus aisés (D10) environ 2,2 fois plus importante que celle des 10% les plus modestes (D1). Néanmoins, cette variation ne suit pas le ratio des revenus eux-mêmes entre ces 2 catégories qui est de 8,8. Cela s’explique en partie du fait que la part des revenus allouée à la consommation des ménages baisse quand le revenu augmente.

Une analyse plus poussée permet aux auteurs de tirer d’autres enseignements et de mettre en évidence d’autres facteurs qui impliquent de fortes disparités des résultats au sein des ménages d’un même décile de revenus. Ainsi, l’article montre que la localisation du logement (en centre-ville, en périphérie, ou en zone rurale) génère de fortes disparités d’émissions au sein d’une même décile. Et en s’intéressant par exemple aux émissions liées au transports, les auteurs mettent cette fois en évidence un effet du mode de vie : dans cette catégorie d’émissions, ce sont en particulier les émissions liées aux déplacements de longue distance, tout particulièrement en avion, qui augmentent fortement en fonction du revenu et expliquent les écarts. Ces déplacements sont souvent associés aux loisirs, là où les déplacements de courte distance sont plus contraints (domicile-travail par exemple).

 

Figure 2 : Émissions carbone liées au transport des ménages français par décile de revenu (Pottier et al., 2020) [10]
Figure 2 : Émissions carbone liées au transport des ménages français par décile de revenu (Pottier et al., 2020) [10]

En conclusion, les auteurs pondèrent leurs analyses : le principe même d’attribution de l’empreinte carbone pose des questions non résolues. Par exemple, une relation de proportionnalité est appliquée entre les montants (en €) consacrés à la consommation et les émissions de CO2 résultantes. Cette approche néglige “l’effet qualité” : l’achat d’un lave-linge à 600€ n’est pas nécessairement deux fois plus émetteur que celui d’un appareil à 300€…

Quoiqu’il en soit, si l’observation d’une tendance croissante entre revenu et émissions est évidente, il ne s’agit pas d’ignorer les autres facteurs qui sont indépendants du niveau de vie. Des choix de société, des facteurs techniques ou géographiques, des situations héritées et subies qui revêtent une grande importance.

Finalement ces considérations ouvrent aux questions :

  • De la responsabilité individuelle : suis-je responsable de mes émissions ?
  • De la marge de manœuvre : ai-je le choix de mes émissions ?
  • De la capacité d’action : suis-je en mesure d’agir pour changer la situation ?

Investissements et influence politique : le nœud du problème ?

Si nous avons vu précédemment que les plus riches ont un impact plus important sur le climat que le reste de la population du fait (notamment) de leur mode de vie, ils sont également montrés du doigt pour d’autres raisons.

Ainsi, les ONG Greenpeace et Oxfam ont publié en 2022 une étude [9] sur l’impact des actifs financiers des milliardaires français, et leur conclusion est édifiante :

“Les émissions carbone du patrimoine financier des 63 milliardaires français est égale à 152 millions de tonnes CO2 eq soit l’empreinte du patrimoine financier de 49,4 % des ménages Français.”

On peut discuter de la pertinence de cette approche, et se demander si cette conclusion ne met pas simplement en lumière l’écart de patrimoine de ces 2 populations. En effet, le rapport ne précise pas si les investissements des milliardaires étudiés sont proportionnellement plus carbonés que ceux du reste de la population.

Néanmoins, une autre étude [2], a analysé, entre autres, l’empreinte carbone personnelle au niveau mondial, ainsi que la part des émissions personnelles dues aux investissements, et leur évolution respective entre 1990 et 2019, pour différentes catégories de population classées par niveau de vie.

 

Figure 3 : Participation aux émissions carbone totales (à gauche) et part des investissements dans l’empreinte carbone individuelle (à droite), entre 1990 et 2019, pour différentes catégories de revenus (Chancel, 2022) [2]
Figure 3 : Participation aux émissions carbone totales (à gauche) et part des investissements dans l’empreinte carbone individuelle (à droite), entre 1990 et 2019, pour différentes catégories de revenus (Chancel, 2022) [2]

D’après cette étude :

  • La part des émissions globales des 1% les plus riches a plus augmenté que la part des 50% les plus pauvres (graphique de gauche).
  • Les investissements représentent la majeure partie de l’empreinte carbone des 1% les plus riches (60 à 70%) (graphique de droite).
  • La part des investissements dans l’empreinte carbone des 1% (et des 10%) les plus riches à fortement augmentée entre 1990 et 2019 (courbes jaune et bleue), alors qu’elle est stable ou en diminution pour les 40% de la classe moyenne et les 50% les plus pauvres (courbes rouge et verte, graphique de droite).

Globalement, l’inégalité des émissions tend donc à se creuser, et cette étude met en avant l’impact des investissements dans cette tendance.

Ces mêmes investissements sont le point de départ de la critique d’Edouard Morena, Maître de conférences en science politique au University of London Institute in Paris. Dans “Fin du monde et petits fours” (2023), il développe la thèse que, la crise climatique mettant en danger les investissements des ultra-riches, ces derniers s’organisent pour agir en faveur du climat, afin de protéger leurs actifs et créer de nouvelles sources de profit.

“Au lieu du repli sur soi, ils privilégient l’engagement et, en particulier, l’orientation des politiques climatiques pour à la fois atténuer la menace que fait peser la crise climatique sur leurs actifs et « transformer […] l’atténuation de cette menace en une nouvelle source de profits»” [6]

On peut citer en exemple le cas de l’ancien vice-président américain Al Gore, qui est connu  comme “lanceur d’alerte” pour avoir diffusé et vulgarisé la crise climatique avec son livre “Une vérité qui dérange” (2006), décliné de conférences en documentaire. Il y présente certaines innovations techniques comme de potentielles solutions, et en parallèle, il est le cofondateur d’une société de services financiers (Generation Investment Management) qui se veut “durable”, et qui compte dans son portefeuille Amazon, Microsoft, Alibaba et Google (Alphabet).

Morena résume ainsi :

“Il s’agit au fond de montrer que le cadrage dominant à base de marchandisation de la nature, de technologies et d’innovations, d’injonctions à l’action et de mises en scène des élites est le fait d’un écosystème relativement restreint et autosuffisant d’individus interdépendants qui, au fil des ans, naviguent allègrement d’une initiative et organisation à l’autre sans jamais sortir du cadre général.”

C’est à dire finalement, que les plus riches usent de leur pouvoir d’influence pour passer d’un capitalisme fossile à un capitalisme vert, tout en conservant les rapports de domination préexistants.

Dans la même idée, l’analyse du rapport d’Oxfam et Greenpeace insiste sur la capacité d’action :

“Les milliardaires possèdent une part importante de l’appareil de production, où sont produites les émissions de CO2, ce qui leur confère un pouvoir de décision important. Par leur position économique, ils sont en capacité de façonner l’économie et financer des produits ou services bas-carbones pour l’ensemble de la population.” [9]

Retraites, climat, même combat ?

Nous avons donc des inégalités climatiques qui semblent très fortement reliées à des inégalités sociales, et inversement. Doit-on dans ce cas s’étonner de constater une convergence des luttes climatiques et sociales, et par exemple de trouver des associations environnementales dans les manifestations contre la réforme des retraites en France en 2023 ? [12] [5]

Une critique récurrente sur l’inégalité des politiques environnementales concerne le poids des taxes carbones sur les faibles revenus. En France par exemple, selon Oxfam et Greenpeace :

“La fiscalité carbone pèse ainsi 4 fois plus lourd en proportion de leurs revenus sur les 20 % de ménages les plus modestes, par comparaison avec les 20 % de ménages les plus aisés.” [9]

Cela est dû à une taxe à la consommation régressive, qui est appliquée de manière uniforme à l’ensemble des ménages indépendamment de leur situation sociale et de leurs revenus.

Ce constat est partagé à une plus grande échelle géographique dans l’étude de Chancel (2022) “Global carbon inequality over 1990–2019” [2] : les politiques climatiques par le passé ont plus souvent pesé sur les populations à faible revenu (et faiblement émettrices de CO2), et les taxes (carbone par exemple), ont en plus montré peu d’efficacité à réduire les inégalités. Le signal-prix du carbone est également resté trop faible pour inciter à des changements d’habitudes de consommation et d’investissements chez les gros émetteurs fortunés.

Ce constat d’inégalités génère naturellement des revendications pour plus de justice climatique et sociale et des propositions émergent pour aller en ce sens.

OXFAM et Greenpeace [9] proposent d’instaurer un ISF climatique, c’est-à-dire l’inclusion à l’impôt des plus fortunés un malus dépendant de l’empreinte carbone de leurs avoirs financiers. D’après eux, un tel impôt pourrait rapporter de l’ordre de 7 milliards d’euros par an, avec le co-bénéfice d’inciter à décarboner le portefeuille d’actifs des concernés, voire pousser à revoir le modèle économique des entreprises dans lesquelles ils possèdent une participation significative.

De son côté, Chancel (2020) imagine un mécanisme de taxation progressive du carbone, avec un taux qui augmente avec le niveau d’émissions, valable pour les biens de consommation comme pour les investissements [2]. Et dans le récent “Climate Inequality Report”, Chancel, Bothe et Voituriez, proposent une taxe 1,5% pour 1,5°C qui concernerait les 65 000 personnes les plus fortunées de la planète pour un montant d’environ 295 milliards de dollars par an [3].

Conclusion

“A grand pouvoir, grandes responsabilités”, ce serait finalement la morale de l’histoire. L’analyse des inégalités des émissions de CO2 met en lumière une triple injustice, car les plus riches sont à la fois :

  • En proportion les plus gros contributeurs aux émissions de CO2, notamment, mais pas seulement, par leur mode de vie.
  • Ceux qui ont la plus grande capacité d’agir, notamment au travers de leurs choix d’investissements.
  • Ceux qui subiront le moins brutalement les conséquences du dérèglement climatique, car ils ont les capacités financières d’atténuer (dans une certaine limite) celles qui les concernent directement.

Leur capacité d’action et leur influence sur les orientations politiques les mettent donc de facto en situation de responsabilité.

D’autre part, le GIEC indique dans son dernier rapport 2022 sur l’Atténuation du Changement Climatique : les besoins d’investissement pour limiter le réchauffement à 1,5 ou 2°C sont supérieurs d’un rapport 3 à 6 à ce qui est actuellement investi. Et d’autre part, les liquidités et le capital mondial sont suffisants pour combler ces manques [14] (p.51).

Néanmoins, les marges de manœuvre et le pouvoir d’action ne dépendent pas que de volontés individuelles mais sont aussi le résultat d’actions collectives. A ce titre, il paraît nécessaire et urgent d’impulser des politiques publiques courageuses pour dissuader les investisseurs de favoriser des financements carbonés, et encourager le fléchage massif de ces budgets vers des projets compatibles avec la transition. Ainsi un mécanisme de taxation progressif revenu / carbone semble être un outil à considérer !

Bibliographie

[1] 2 tonnes : L’objectif d’empreinte carbone par personne est-il juste ? (2023, février 1). Bon Pote. https://bonpote.com/objectif-2-tonnes-vrai-defi-ou-mauvaise-cible/

[2] Chancel, L. (2022). Global carbon inequality over 1990–2019. Nature Sustainability, 5(11), Article 11. https://doi.org/10.1038/s41893-022-00955-z

[3] Chancel, L., Bothe, P., Voituriez, T. (2023) Climate Inequality Report 2023, World Inequality Lab Study 2023/1 https://wid.world/wp-content/uploads/2023/01/CBV2023-ClimateInequalityReport-3.pdf

[4] L’essentiel du « Rapport sur les riches en France », édition 2022. (s. d.). Observatoire des inégalités. Consulté 8 mai 2023, à l’adresse https://www.inegalites.fr/L-essentiel-du-Rapport-sur-les-riches-en-France-edition-2022

[5] « Le climat, un angle mort de la réforme des retraites ». (2023, février 26). Le Monde.fr. https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/26/le-climat-un-angle-mort-de-la-reforme-des-retraites_6163337_3232.html

[6] Morena, E. (2023). Fin du monde et petits fours: Les ultra-riches face à la crise climatique. La Découverte.

[7] MyCO2 présente un nouveau calcul de l’empreinte carbone personnelle | Carbone 4. (s. d.). Consulté 8 mai 2023, à l’adresse

https://carbone4.com/fr/communique-myco2-empreinte-moyenne-evolution-methodo

 

[8] Patrimoine net des ménages − Revenus et patrimoine des ménages | Insee. (s. d.). Consulté 8 mai 2023, à l’adresse https://www.insee.fr/fr/statistiques/5371259?sommaire=5371304

[9] Poidatz & Sénéchal (2022). Les milliardaires français font flamber la planète et l’état regarde ailleurs. Greenpeace Oxfam France

https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2022/02/rapport_milliardaires_carbone220222.pdf

[10] Pottier, A., Combet, E., Cayla, J.-M., de Lauretis, S., & Nadaud, F. (2020). Qui émet du CO2 ? Panorama critique des inégalités écologiques en France. Revue de l’OFCE, 169(5), 73‑132. https://doi.org/10.3917/reof.169.0073

[11] Proposition de loi n°885 visant à interdire les vols en jets privés. (s. d.). Consulté 8 mai 2023, à l’adresse https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0885_proposition-loi

 

[12] Réforme des retraites : Pourquoi c’est aussi une question d’écologie. (2023, mai 3). Greenpeace France.

https://www.greenpeace.fr/reforme-des-retraites-pourquoi-question-ecologie/

 

[13] Revenu disponible des ménages − Revenus et patrimoine des ménages | Insee. (s. d.). Consulté 8 mai 2023, à l’adresse https://www.insee.fr/fr/statistiques/5371205?sommaire=5371304

[14] IPCC, 2022: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [P.R. Shukla, J. Skea, R. Slade, A. Al Khourdajie, R. van Diemen, D. McCollum, M. Pathak, S. Some, P. Vyas, R. Fradera, M. Belkacemi, A. Hasija, G. Lisboa, S. Luz, J. Malley, (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, UK and New York, NY, USA. doi: 10.1017/9781009157926.001.

[15] Collins, C., Ocampo, O., Thomhave, K. (2023, mai 1). Report : High Flyers 2023: How Ultra-Rich Private Jet Travel Costs the Rest of Us and Burns Up the Planet. Institute for Policy Studies. https://ips-dc.org/report-high-flyers-2023/

[16] Faire sa part ? | Carbone 4. (s. d.). Consulté 3 juin 2023, à l’adresse https://carbone4.com/fr/publication-faire-sa-part

[17] Podcast. Climat : Peut-on sauver la planète avec des petits gestes ? (2022, juillet 5). Le Monde.fr. https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2022/07/05/climat-peut-on-sauver-la-planete-avec-des-petits-gestes_6133404_5463015.html

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