Article d’Audrey Gaillard (MS EEDD parcours RSEDD 2024-25)

Introduction

Oui, vos cheveux ! Ceux que vous coupez en moyenne 5 fois par an (1), que parfois vous colorez, qui s’abiment et que vous considérez comme un déchet sale. Ceux que vous jetez et qui se renouvellent chaque année sur votre tête. Ceux-ci ! Quelles que soient leurs tailles, leurs couleurs, leurs textures, ils sont recyclables. Et bien plus que recyclables, ils peuvent participer à atténuer les effets de l’homme sur les écosystèmes. Oui, rien que ça !  Vous ne verrez plus jamais vos cheveux de la même manière…

 

Aujourd’hui, peu connue, cette ressource est vue et traitée comme un déchet non recyclable

Les cheveux poussent en moyenne d’environ 15 cm par an (2), même si ce chiffre varie en fonction de l’âge, du sexe et de l’origine géographique du porteur ou encore du cycle de vie du cheveu.

Partout dans le monde, les cheveux jouent un rôle clé dans l’expression personnelle et culturelle. On les tresse, on les colorie et on les coupe. Si on s’intéresse à la situation française, on constate que la société tend à donner de plus en plus de place à l’apparence, et le secteur de la coiffure reste fort. Selon l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure (UNEC), la coiffure représente le deuxième secteur artisanal de France avec près de 110 000 établissements, et un chiffre d’affaires annuel avoisinant 6 milliards d’euros (3).

1 million de français se rendent chaque jour chez le coiffeur et génèrent 4 000 tonnes de déchets capillaires chaque année (13).  Les cheveux représentent 60% des déchets générés par un salon de coiffure (13), pourtant aucune mention de celui-ci n’est faite dans le « Guide pour la transition écologique des métiers de la coiffure » proposé par l’UNEC (4). A ce jour, seulement 10% des déchets capillaires sont recyclés (estimation).

90% des déchets capillaires sont donc traités dans le cycle habituel de traitement des ordures ménagères. Ramassés souvent au sol par les coiffeuses et coiffeurs, ils sont pour la plupart emballés dans des sacs en plastique et déposés avec les déchets non recyclables. Ces déchets sont soit incinérés et dans la majorité des cas rejettent du CO2 dans l’atmosphère, soit enfouis et augmentent l’artificialisation des sols ainsi que notre empreinte écologique.

 

Les supers pouvoirs de nos cheveux

Il est élastique, solide, et très résistant (5) (6) (7)

La matière capillaire est constituée de kératine, matière souple et résistante qui compose 90 à 95% du cheveu. La kératine est une protéine fibreuse et insoluble constituée d’acides aminés, enchainées les unes aux autres afin de former des chaines protéiques. Deux de ces acides aminés sont riches en soufre, la méthionine et la cystine, et rendent le cheveu plus solide que des fibres en aluminium, ou en nylon, de taille similaire. Les liaisons disulfures de la kératine permettent une inertie et une réactivité sélective, qui est la clé de la plupart des modifications chimiques des cheveux.

Le cheveu est également constitué de lipides capillaires, d’eau et de minéraux. Par ailleurs, la partie visible du cheveu, la tige se structure en trois couches concentriques, la médulla, le cortex et la cuticule.

Le cortex représente 80 à 90% du poids du cheveu. Le cortex se compose de deux types de fibres de kératine, horizontales et verticales, qui confèrent au cheveu sa souplesse et sa solidité.

La cuticule est la couche la plus externe du cheveu. Formée d’écailles incolores de kératine posées les unes sur les autres à la manière des tuiles sur un toit, celles-ci ont une fonction hydro-régulatrice. Elles sont reliées par un ciment intercellulaire, composé de lipides capillaires, qui permet l’imperméabilité entre la cuticule et le cortex. Les bords libres de la cuticule sont dirigés vers l’extérieur et les bords proximaux reposent contre le cortex pour protéger la tige du cheveu sur toute sa longueur.

Alors, le cheveu est-il hydrophile ou hydrophobe ? (2)

Le cheveu possède une double nature.

  • Il est hydrophile en raison de la kératine et des groupes polaires qui attirent l’eau et peuvent interagir avec ces molécules par des liaisons hydrogène ou électrostatiques, favorisant l’absorption. La structure de la cuticule permet également au cheveu d’absorber une certaine quantité d’eau.  En moyenne, un cheveu peut absorber jusqu’à 30 % de son poids en eau dans des conditions très humides, ce qui lui confère une certaine élasticité. Près de 75 % du taux d’humidité maximum est obtenu après 4 minutes de contact avec l’eau.  Sa structure rugueuse et poreuse permet également d’adsorber les liquides, en particulier chez les cheveux abîmés.

 

  • Mais il est aussi hydrophobe grâce à la couche lipidique à la surface de la cuticule qui limite l’absorption d’eau et facilite l’adsorption de composés hydrophobes, comme les huiles ou les graisses ou toute substances lipophiles. Selon les experts, un kilo de cheveux permettrait d’adsorber jusqu’à 8 litres d’hydrocarbures même si la communauté semble unanime sur la question, il n’y a que peu d’études attestant cette donnée.

Cette combinaison lui permet de rester protégé tout en maintenant une certaine élasticité et souplesse dans différentes conditions environnementales.

Le cheveu est-il biodégradable ?

Le cheveu est considéré comme imputrescible en raison de sa composition chimique et de sa structure particulière. La Kératine est très résistante et difficile à décomposer, elle est considérée comme réfractaire à la digestion microbienne, bien qu’il existe quelques micro-organismes spécialisés (bactéries kératinophiles) capables de la dégrader dans des conditions spécifiques.

Certains acides ou des produits chimiques agressifs, ainsi qu’une forte exposition aux UV, peuvent aussi dégrader cette matière. Une autre caractéristique du cheveu qui influe fortement sur sa décomposition est sa faible teneur en eau, le taux d’humidité du milieu aura donc une certaine importante lors de sa décomposition. Les cheveux des momies, retrouvés parfois plusieurs milliers d’années après leur mort, témoignent de leur incroyable résistance au temps.

Cette imputrescibilité combinée à son pouvoir d’adsorption offre un véritable réservoir biologique et chimique. La mémoire du cheveu est une archive unique qui enregistre des informations métaboliques, environnementales, et physiologiques tout au long de sa croissance. Cela impacte sa composition qui dépend de l’individu qui le porte. On pourra ainsi retrouver une multitude de cheveux différents. (8)

Le cheveu est un isolant naturel (10)

Le cheveu possède un pouvoir isolant naturel qui découle de sa structure unique et de sa composition en kératine. Sa structure unique crée de microscopiques espaces d’air qui agissent comme une barrière thermique, réduisant les échanges de chaleur. Ces propriétés permettent au cheveu de réguler efficacement les variations de température, en conservant la chaleur ou en limitant les pertes thermiques selon les besoins. En plus de son isolation thermique, le cheveu présente des qualités d’isolation acoustique grâce à sa capacité à absorber et à atténuer les vibrations sonores.

Et si on utilisait les super-pouvoirs de ces cheveux vus comme déchets jusqu’à maintenant ?

En France, plusieurs initiatives innovantes se consacrent au recyclage des cheveux, transformant ce déchet en ressource précieuse pour diverses applications écologiques et sociales, en sa basant sur une ou plusieurs de ses caractéristiques spécifiques.

Parmi elles, Coiffeurs Justes (11), Ecofhair (12), se sont associés pour développer des solutions de filtres antipollution à base de cheveux, capables de capturer les polluants plus efficacement que les matériaux traditionnels. Capillum (13) valorise le cheveu dans divers domaines comme la dépollution des eaux et des sols ou la fabrication de tapis de paillage pour l’agriculture.

L’association SolidHair (14) récupère des cheveux d’au moins 25 centimètres, non modifiés, pour les revendre à des perruquiers dans les secteurs du théâtre et du cinéma. Les revenus générés permettent de soutenir financièrement des personnes atteintes de cancer ou de pelade universelle en leur offrant des prothèses capillaires de qualité.

Ou encore HKVOR (15), qui transforme les cheveux en kératine biomimétique ou encore la start-up suisse Sol-Hair Insulation  (16), qui exploite les propriétés thermorégulatrices des cheveux pour produire des panneaux d’isolation thermique performants et durables.

Nos cheveux, comme outil de dépollution des plans d’eau

Les fuites d’hydrocarbures constituent une menace persistante pour nos écosystèmes aquatiques. En France, entre 2000 et 2019, environ 4 900 incidents de pollution marine ont été signalés, dont 58 % impliquaient des hydrocarbures. (18). Si la prévention de ces fuites est cruciale pour protéger les écosystèmes aquatiques et maintenir la qualité des ressources en eau, une fois la catastrophe arrivée, il est important d’avoir des moyens pour réduire les impacts.

À Itapuama, le désarroi du jeune Everton Miguel dos Anjos, 13 ans, émergeant de cette eau noirâtre recouvert de pétrole.
À Itapuama, le désarroi du jeune Everton Miguel dos Anjos, 13 ans, émergeant de cette eau noirâtre recouvert de pétrole.

Désormais brevetée, l’idée d’utiliser les cheveux comme éponge à pétrole est venue de Phil Mc Crocy. Dès 1989, ce coiffeur de l’Alabama avait avancé l’idée que la forte capacité d’absorption d’huile des cheveux humains pouvait être utile pour contenir la propagation d’hydrocarbures. 3 études scientifiques en font état. De nombreuses études ont permis d’aller plus loin sur les pouvoirs de sorption des cheveux. (19)

En effet, dans les eaux souillées, la nature peut offrir une solution étonnamment efficace et durable : les cheveux, se révèlent des dépollueurs d’exception. Là où jadis régnaient des matériaux pétro-sourcés, un substitut naturel ou synthétique comme le cheveu, associé à de la laine de mouton ou du PET Recyclé, peuvent prendre le relais. Ces matériaux, simples en apparence, adsorberaient jusqu’à 8 fois leur poids en hydrocarbures, agissant 2,8 fois plus vite que les solutions issues de la pétrochimie selon Capillum.

Dans les zones d’avitaillement, ou encore en mer, ces fibres mettent en œuvre leurs supers pouvoirs. Expérimentées sur le Grand Port Maritime de Marseille, ces solutions se sont montrées inaltérables durant 3 à 4 mois de contact avec le milieu naturel, offrant une fenêtre précieuse pour gérer les crises environnementales selon Ecofhair. Leur utilité ne se limite pas aux eaux salées : dans les stations d’épuration ou les cours d’eau douce, ces fibres forment une barrière contre les fuites insidieuses, empêchant les polluants de se répandre.

Le cheveu, révèle tout de même des limites à sa mission. Sa capacité d’adsorption, bien que remarquable, varie selon sa composition individuelle et s’affaiblit en milieu salé. (20). De plus, malgré un poids très faible, le cheveu a une faible flottabilité qui exige une association avec d’autres matières comme la laine ou le R-PET pour une efficacité optimale en milieu aquatique.

Portant en lui des traces d’azote (17% de sa composition (2)), de polluants ou de médicaments, il peut lui-même altérer les eaux qu’il cherche à purifier. C’est pourquoi les solutions de dépollution utilisées en milieu aquatique naturel ne peuvent être immergées que sur un temps limité. À la croisée de la nature et de l’innovation, le cheveu incarne une solution prometteuse mais qui devra être utilisé avec précaution en milieu aquatique naturel

Le cheveu : déchet insignifiant ou ressource agricole précieuse ? 

Sous ses airs modestes, le cheveu possède un potentiel étonnant, prenons comme support de réflexion, le paillage CAPINEA® proposé par Capillum, un mélange de laine de mouton et de cheveux.

Ce paillage, grâce à ses propriétés d’absorption et d’isolation thermique, réduit de plus de 50 % les besoins en irrigation. En retenant l’eau au sein du paillage et en protégeant le sol des variations extrêmes de température, il offre une solution performante pour préserver les ressources hydriques. Comparé au plastique, il se montre tout aussi efficace, et surpasse nettement le chanvre. (21).

Ce paillage est entièrement biodégradable, dans un environnement soumis aux UV et à une humidité apportée par l’arrosage. Il constitue une alternative écologique aux films de polyéthylène, noirs ou transparents. En éliminant le besoin de produits plastiques ou non biodégradables, ce paillage contribue à diminuer les déchets tout en offrant une solution naturelle et durable, et tout en apportant autant de bénéfices que le plastique.

Le paillage en cheveux libère progressivement des nutriments essentiels tels que l’azote, le phosphore et le potassium, enrichissant ainsi le sol de manière naturelle et durable. (22) Les apports ont été multipliés par cinq par rapport à une culture sans paillage et par deux par rapport à un paillage en chanvre. En favorisant une diffusion lente des nutriments, le paillage en cheveux réduit le risque de pollution, tout en stimulant la croissance des plants, avec une augmentation pouvant atteindre 40 % par rapport à une culture sans paillage. Une solution naturelle qui élimine le besoin d’engrais chimiques, ainsi que le risque d’eutrophisation des cours d’eau associés.

Une étude récente a confirmé que ce paillage ne contenait que peu de polluants (ETM, CTO.) et en quantité infime (23). De plus, un autre test (24) a révélé l’absence de transmission au sol des substances chimiques initialement présentes dans le cheveu. Seuls les nutriments contenus dans les cheveux, en forte concentration, sont libérés dans le sol, garantissant ainsi une utilisation sécurisée et bénéfique pour les cultures. Une autre étude réalisée (25) révèle que le paillage ne perturbe pas la fonction d’habitat du sol.

Grâce à sa composition, il agit comme un répulsif naturel contre les rongeurs et autres mammifères, en grande partie grâce à l’odeur humaine qu’il conserve. (26) En plus de sécuriser les cultures, il joue un rôle crucial dans la protection des jeunes pousses, favorisant ainsi une reforestation réussie, tout en éliminant le recours à des insecticides ou à d’autres produits chimiques pour repousser les animaux.

Cependant, une ombre subsiste : la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a signalé des cas où des oiseaux se coincent les pattes dans ces tapis, un rappel que toute innovation doit être ajustée pour limiter ses impacts.

Ainsi, loin d’être un simple déchet, le cheveu se réinvente comme un acteur clé d’une agriculture durable, alliant protection, nutrition et innovation pour répondre aux défis environnementaux de demain.

Vers une filière capillaire durable : prendre en compte le cycle de vie  

Alors que les initiatives autour du recyclage des cheveux se multiplient, la filière doit relever des enjeux cruciaux pour garantir un impact véritablement positif sur l’environnement. Une maîtrise de l’analyse de cycle de vie des produits composés de cheveux est essentielle pour éviter de créer des effets plus néfastes que bénéfiques.

James Taylor (au premier plan) et Clément Baldellou ont amassé des tonnes de cheveux pour créer à Clermont la première filière de recyclage de cheveux au monde. Ils viennent d’intégrer leurs nouveaux locaux au sein d’une ancienne usine Michelin.

 

Les enjeux de collecte et de transport dans la filière capillaire durable

La collecte des cheveux, matière première précieuse mais largement dispersée, représente un défi majeur pour la filière. Des acteurs comme Capillum (récupération de 15 tonnes par mois) et Coiffeurs Justes (+ de 400 tonnes de cheveux en stock) travaillent à structurer cette étape. Ces initiatives permettent tout juste de récupérer 10% des cheveux mis en déchet chaque année. La sensibilisation des professionnels reste essentielle pour garantir une récupération régulière et durable.

Le transport constitue un autre enjeu critique, car il impacte directement le bilan carbone de la filière. La mise en place de solutions comme le recours à des logisticiens spécialisés proposant du « reverse logistic » ou encore des solutions de transport bas carbone est indispensable pour limiter l’empreinte environnementale.

L’ensemble des produits conçus à partir de cheveux recyclés comprennent des matériaux complémentaires. Leurs sélections et leurs sourcing sont des enjeux importants et doivent être pris en compte dès la conception du produit. Par exemple, pour les boudins d’Ecofhair composés de PET recyclé issu de bouteilles plastiques, et de fibres de polyamide produites localement dans les Cévennes. ou encore les paillage Capillum qui incorpore au cheveu de la laine de mouton.

Les enjeux de recyclage et de fin de vie dans la filière capillaire

Un des défis est la collecte des matériaux après utilisation. Bien que des initiatives existent pour la réutilisation des boudins absorbants, les récupérer ne s’avère pas si simple. Les cheveux souillés sont souvent traités directement par les utilisateurs, dans leurs propres process, rendant difficile la collecte et l’intégration des matériaux souillés dans des circuits de réutilisation au sein de la filière capillaire.

Cependant, pour limiter les impacts liés à l’enfouissement, une troisième vie des matières est envisagée. Ecofhair travaille sur la valorisation des déchets capillaires, qui, grâce à leur pouvoir calorifique élevé (PCI) et leur grande résistance, peuvent être réutilisés dans des industries comme le ciment.

Il explore également des solutions pour nettoyer les cheveux après usage et les réintégrer dans des cycles industriels. Toutefois, ces méthodes, encore en développement, présentent aujourd’hui des impacts environnementaux négatifs, notamment sur l’eau et les émissions de CO2, comparés aux traitements actuels des déchets.

De nombreuses questions restent donc en suspend sur les impacts globaux de la filière 

  • Est-elle favorable en termes de bilan carbone ?
  • Les acteurs de la filière ne présentent pas encore de rapport RSE. Qu’en est -il de leurs impacts ?
  • Y-a-t-il un risque de déviance capitalistique avec la création d’un cours monétaire sur la matière au détriment des enjeux environnementaux ?

Conclusion

Loin d’être un simple déchet, le cheveu s’impose comme une ressource précieuse aux multiples applications écologiques. Sa structure unique lui confère des propriétés remarquables, qu’il s’agisse d’adsorption des polluants, d’isolation thermique ou de fertilisation des sols. Toutefois, malgré ces promesses, le manque de recherches approfondies, d’acteurs structurés et de recul sur cette filière émergente nous invite à faire preuve de prudence quant à son exploitation à grande échelle. Les initiatives émergentes démontrent néanmoins qu’une gestion responsable des déchets capillaires peut avoir un impact positif sur l’environnement, en proposant des solutions alternatives et durables dans divers domaines, de la dépollution des eaux à l’agriculture.

Toutefois, pour que cette filière capillaire durable atteigne son plein potentiel, plusieurs défis restent à relever. L’optimisation des circuits de collecte, la réduction de l’empreinte carbone du transport et la gestion de la fin de vie des produits issus du recyclage capillaire sont autant de leviers à perfectionner. Une approche globale, intégrant une analyse rigoureuse du cycle de vie de ces solutions, est indispensable afin d’assurer un bénéfice environnemental réel.

L’avenir du recyclage des cheveux repose ainsi sur une mobilisation collective des professionnels de la coiffure, des industries et des consommateurs. En réinventant notre rapport à cette matière que nous considérions jusqu’alors comme un simple rebut, nous avons l’opportunité de transformer un geste quotidien en un véritable engagement écologique. Il ne tient qu’à nous de valoriser ce potentiel insoupçonné et de donner à nos cheveux une seconde vie utile, au service de la planète.

Sources

(1) L’Observatoire Fiducial de la coiffure 2023 – Données recueillies en 2023 sur la base des résultats arrêtés en 2022Lien

(2) ÉTUDE MONDIALE – Statistiques sur les cheveux 2024 – Revue médicale parPete Scott, MD – Lien

(3) UNEC – Étude 2023 sur les chiffres clés de la profession – Lien

(4) UNEC- Guide pour la transition écologique des métiers de la coiffure – Lien

(5) Thèse pour diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie – 2021 – Mme CALOONE Célia – Lien

(6) Laboratoire SILKBIOTIC – Blog – Le cheveux, structure et particularités ethniques – Lien

(7) Journal of Investigative Dermatology Symposium Proceedings– Healthy Hair: What Is it? Rodney D. Sinclair – Lien

(8) Incorporation of Fast-Elimination Chemicals in Hair Is Governed by Pharmacokinetics–Implications for Exposure Assessment – 2023 – Hal Science – Lien

(9) Les cheveux, témoins de l’exposition à certaines substances chimiques – 2023 – Anses – Lien

(10) Étude des capacités isolantes thermiques des cheveux humains –Lien

(11) Coiffeurs Justes – Lien

(12) Ecofhair –Lien

(13) Capillum – Lien

(14) SolidHair – Lien

(15) HKVOR – Lien

(16) Sol-Hair Insulation – Lien  

(17) Et encore bien d’autres initiatives dans le monde comme celles de Hair recycle de la Fondation Roi Baudouin, ou encore celles de L’Oréal. On retrouve également des initiatives au canada pour filtrer les égouts à l’aide de cheveux tissés, ou encore au Etats-Unis avec matter of trust.

(18) Statistiques Développement DurableLien

(19) Test d’adsorption d’huile par les cheveux humains – 1998 – NASA –Lien

(20) Etude publiée dans Biotechnology Progress– 2011- des tapis de cheveux humains pourraient décomposer une large gamme d’hydrocarbures. – Lien

Etude publiée dans le Journal of Environmental Management – 2018- les barrages contenant des cheveux humains sont plus efficaces pour adsorber le pétrole brut que ceux contenant des sous-produits du coton ou de la cellulose recyclée. Les cheveux se révélaient cependant moins efficaces que les barrages faits de polypropylène synthétique – Lien

(21) Le cheveu, c’est comme une éponge, Réalisé par les élèves de la section Coiffure du Lycée professionnel Isnelle AMELIN – lien

Une étude interne Capillum, basée sur le suivi des potentiels hydriques des plantes, à l’aide de sondes tensiométriques installées à 30 cm de profondeur, a démontré que les cultures protégées par le paillage CAPINEA® n’ont jamais atteint un état de vigilance hydrique durant la saison, tandis que celles couvertes de chanvre l’ont été pendant 11 % du temps.

(22) Une étude réalisée au Lycée Horticole de Marmilhat, portant sur des plants de salade sur une période de 10 semaines, a mis en évidence les bénéfices significatifs de ce paillage.

(23) Une étude menée par Eurofins Galys a confirmé que ce paillage respecte la norme NF U44-O51, qui impose des limites strictes sur les éléments traces métalliques (ETM), les composés traces organiques (CTO), les micro-organismes, ainsi que les impuretés et éléments inertes.

(24) De plus, un test réalisé par le CNEP sur des courgettes cultivées avec ce paillage CAPINEA® a révélé l’absence de transmission au sol des substances chimiques initialement présentes dans le cheveu, telles que le méthylparabène ou le silicone

(25) Une étude réalisée par Provademse, conformément à la norme ISO 17512-1, révèle que le cheveu possède un potentiel dépolluant pour les sols. Il n’émet pas de polluants dans le milieu, mais agit en les absorbant. Même à une concentration allant jusqu’à 80 % de mélange cheveux-laine dans le sol, ce paillage ne perturbe pas la fonction d’habitat du sol.

(26) Une étude interne Capillum prouve que ce paillage retient 70 % des molécules olfactives caractéristiques des cheveux humains, conférant ainsi des propriétés répulsives particulièrement efficaces contre le gibier. Il protège les plants des attaques de cervidés, réduisant les dommages causés par ces derniers qui représentent jusqu’à 25 % en l’absence de paillage.

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