Article de Flore Neveux (IGE 2022-23)
Introduction
« La mer, qu’on voit danser le long des golfes clairs, a des reflets d’argent » chantait Charles Trenet en 1946 dans son célèbre tube « La mer ». Véritable éloge de la beauté marine, la chanson met en scène une mer immuable, sur laquelle rien semble avoir de prise. Et pourtant, les mers et les océans, qui couvrent 71% de la surface du globe, sont aujourd’hui en première ligne des dégradations environnementales causées par l’humanité[i].
Le terme « océan » ne désigne ici non pas l’immense masse d’eau salée qui donne son nom à la planète bleue, mais plutôt l’ensemble de l’écosystème marin et des espèces qui en font partie. Si l’océan nous rend des services écosystémiques vitaux, le changement climatique bouleverse son équilibre. Pour restaurer la capacité de l’océan à assurer divers services écosystémiques, certaines mesures sont envisageables, au-delà de l’évidente réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’implémentation de ces mesures se heurte néanmoins à certaines difficultés liées notamment à la taille, la difficulté d’accès ou encore la perception culturelle de l’océan.
Ce que nous devons à l’océan
Derrière ses airs d’immense masse inerte, l’océan rend en réalité à l’humanité de nombreux services écosystémiques.
Si l’océan est selon certaines théories scientifiques à l’origine de l’apparition de la vie sur terre[ii], il conditionne aujourd’hui encore l’existence de nombreux êtres vivants, marins comme terrestres. Un souffle sur deux nous vient ainsi de l’océan. En effet, grâce au processus de photosynthèse, le phytoplancton utilise l’énergie solaire pour produire 50% de l’oxygène présent dans l’atmosphère[iii]
L’océan conditionne l’existence d’un certain nombre d’espèces par l’oxygène qu’il produit, mais aussi par son action sur le climat : il le régule en agissant comme une véritable pompe à carbone. De 1960 à 2019, l’océan a absorbé presque un quart des émissions de CO2 issues des activités humaines (23%).[iv]
Sur l’ensemble de ces émissions, 10% d’entre elles sont absorbées par l’océan via un processus physique et chimique. Concrètement, le CO2 venant de l’atmosphère se dissout dans l’océan à sa surface sous forme d’ions carbonate et bicarbonate, qui sont ensuite emportés par les courants marins dans les profondeurs, comme le montre la partie droite du schéma ci-dessous : c’est la « pompe physique ».
Cette pompe physique fonctionne notamment grâce à la circulation thermohaline. Autrement dit, les courants marins dus aux différences de salinité et de température entre les différentes masses d’eau contribuent au bon fonctionnement de cette pompe physique : lorsque l’eau atteint les pôles, elle est refroidie et se concentre en sel. Elle devient ainsi plus dense et plonge en profondeur, entraînant avec elle le CO2 absorbé.[1] Ce CO2 est ainsi soustrait du contact avec la surface et stocké de manière pérenne dans les profondeurs océaniques. La plongée en profondeur d’une masse d’eau crée un vide, qui est comblée par une masse d’eau plus chaude et donc moins dense : les courants marins contribuent donc au stockage du carbone dans l’océan. [v]
Au-delà de cette pompe physique, la majeure partie des émissions (les 90% restants) sont absorbées par un processus biologique. Grâce à la photosynthèse, les phytoplanctons évoqués précédemment produisent non seulement de l’oxygène, mais stockent également du carbone. Ces phytoplanctons sont ensuite mangés par des zooplanctons, qui sont à leur tour mangés par des organismes plus grands et ainsi de suite…
Le schéma ci-dessus donne un aperçu de la chaine trophique marine. Le carbone est ainsi stocké tout au long de la chaîne alimentaire.[vi] Certains déchets organiques – cellules mortes, matières fécales, coquilles, etc- finissent par couler au fond de l’océan, et s’accumulent sous forme de sédiments. Ces sédiments peuvent d’ailleurs à terme constituer des réserves de pétrole. L’ensemble de ces processus constitue la « pompe biologique ».[vii]
En synthèse, le carbone est stocké par l’océan de différentes manières : sous formes d’ions répartis inégalement dans l’océan (voir schéma ci-dessous), de biomasse marine, de matière organique ou encore de sédiments, au fond de l’océan.
Mais le rôle de l’océan dans la régulation de notre climat ne s’arrête pas là. L’océan absorbe également 91% de la chaleur liée à l’effet de serre, bien plus que les continents (5%) par exemple. [viii] Si l’absorption du CO2 et de la chaleur par l’Océan tempère le changement climatique à l’œuvre, ce service a un prix. Les conséquences et risques de cette régulation climatique seront détaillés dans la partie suivante.
Enfin, non seulement les écosystèmes marins contribuent à l’atténuation du changement climatique mais ils facilitent également l’adaptation à ce changement. Les herbiers marins par exemple constituent non seulement un puit de carbone mais protègent également les côtés de l’érosion, en réduisant la force des vagues grâce à leurs feuilles et leurs racines.[ix]
Si cet article se concentre sur les liens entre l’océan et le climat, les services écosystémiques rendus par l’océan dépassent amplement les enjeux climatiques. L’océan nous permet par exemple de nous nourrir : pour près d’un milliard d’êtres humains, la pêche représente l’unique source de protéines animales[x]. En outre, certains organismes marins comme les huîtres contribuent à préserver la qualité de l’air ou de l’eau en filtrant les polluants et les particules.
En synthèse, l’océan régule le changement climatique causé par l’Homme et nous permet de respirer. Ces services écosystémiques sont vitaux pour notre survie, mais risquent de fortement se dégrader si la trajectoire climatique actuelle ne change pas.
Une vague de menaces liées au changement climatique
Compte tenu du rôle majeur de l’océan dans la régulation du climat, le changement climatique actuel n’est pas sans effet sur le milieu océanique et les services écosystémiques qu’il nous rend.
De nombreuses études suggèrent que le changement climatique altère les processus physiques et biologiques qui font de l’océan une véritable pompe à carbone.[xi]
L’absorption croissante de CO2 perturbe l’équilibre chimique de l’océan, qui s’acidifie progressivement. Or, de nombreux phytoplanctons ont une coquille ou un squelette à base de calcaire, qui ont plus de difficultés à se former dans une eau plus acide. En limitant le développement des phytoplanctons, les émissions de CO2 croissantes entravent donc la capacité de l’océan à produire de l’oxygène et à stocker du carbone : l’efficacité de la pompe à carbone biologique se réduit. Le changement climatique nuit également à la biodiversité marine puisque ce phytoplancton constitue la base de la chaîne alimentaire de l’océan.
De manière générale, l’absorption d’une quantité croissante de CO2 conduit progressivement à la saturation du puit de carbone naturel que constitue l’océan : la pompe à carbone physique s’essouffle elle-aussi. A terme, l’océan ne pourra plus jouer son rôle de régulateur de climat aussi bien qu’avant.[xii]
Au-delà de l’absorption de CO2, l’absorption croissante de chaleur bouleverse également le fonctionnement de l’océan et de ses écosystèmes. Ce réchauffement océanique est déjà tangible : au cours du siècle dernier, les jours de vagues de chaleur marines ont augmenté de 54%. [xiii] Le graphique ci-dessous illustre par exemple les vagues de chaleur dans l’Atlantique Nord cet été.[xiv]
Ce réchauffement océanique atténue d’ailleurs la capacité de l’océan à absorber du CO2, puisque le CO2 est davantage soluble dans une eau froide.
Ces vagues de chaleur ont des effets dévastateurs sur la biodiversité marine, et en particulier sur les récifs coralliens, qui hébergent plus d’un tiers de la biodiversité marine. [xv] David Diaz, chercheur à l’Institut Espagnol d’océanographie, en vient même à parler d’« incendies sous-marins », tant les conséquences sont semblables à celles d’un incendie terrestre, avec une faune et une flore marines qui meurent sur des zones entières, comme brûlées. D’après le GIEC, à 1.5°C de réchauffement, entre 70 et 90% des coraux auront disparus.[xvi]
Au-delà d’affecter la biodiversité marine, ce réchauffement océanique se manifeste par une dilatation thermique de l’océan : concrètement, une eau chaude prend plus de place qu’une eau froide. La dilatation thermique d’une part et la fonte des glaciers et des calottes polaires d’autre part contribuent à l’augmentation du niveau de la mer et alimentent ainsi le risque d’inondations côtières plus importantes et plus fréquentes.
Enfin, ce réchauffement océanique est inégal et entraîne ainsi une modification des courants marins. Il touche en priorité les eaux de surface (les 300 premiers mètres de l’océan), qui se dilatent sous l’effet de la chaleur et deviennent encore moins denses que les eaux plus profondes. Progressivement, l’océan se stratifie : les écarts de température et donc de densité entre les eaux de surface et les eaux profondes rendent leur mélange plus compliqué.
Cette stratification empêche des échanges essentiels pour la biodiversité marine entre l’océan de surface et l’océan profond : elle complique le transfert de nutriments des eaux profondes vers les eaux de surface ainsi que le transfert d’oxygène des eaux de surface vers les eaux profondes. Globalement, cette stratification nuit ainsi à la biodiversité marine et à la pompe à carbone océanique
En outre, ce réchauffement océanique entraîne globalement une désoxygénation progressive des eaux marines. L’eau chaude contient en effet moins d’oxygène. Ainsi, depuis 1960, la quantité d’oxygène dans l’océan a diminué de près de 2 % par décennie.[xvii] Ce phénomène de désoxygénation est plus ou moins présent dans certaines zones. Dans les zones côtières par exemple, cette désoxygénation s’ajoute au phénomène d’eutrophisation : les eaux proches du littoral sont enrichies en nutriments par des fertilisants riches en azote et en phosphore venant de zones agricoles à proximité. La conjonction de ces deux phénomènes entraîne la prolifération de certaines espèces.
Le foisonnement d’algues vertes en Bretagne est un bel exemple d’eutrophisation, où le développement d’espèces invasives fait pression sur les ressources en oxygène existantes. Lorsque la concentration en oxygène passe en dessous d’un certain seuil, certains scientifiques en viennent même à parler de « zones mortes » pour décrire des zones où seules les formes de vie aptes à vivre sans oxygène peuvent se développer.
Globalement, le changement climatique a des effets négatifs importants sur la biodiversité marine. Au-delà du risque climatique, d’autres menaces pèsent sur l’océan et notamment sur la vie sous-marine : surpêche, pollution plastique ou sonore, destruction des habitats… Certaines ressources, comme la fresque océane, permettent d’avoir une vue globale de l’ensemble des menaces qui pèsent sur l’océan et de leur gravité.[xviii]
Face aux dégradations actuelles et aux menaces futures qui pèsent sur l’océan, une virée de bord est nécessaire
Le changement climatique actuel et futur constitue donc une menace importante pour l’océan et les services qu’il nous rend. La réduction des émissions de gaz à effet de serre permettant d’atténuer le changement climatique est donc indispensable. Le GIEC met également en avant un ensemble de solutions visant à l’adaptation des écosystèmes et des communautés humaines : les solutions marines Fondées sur la Nature (SFN), qui visent à protéger, restaurer et gérer durablement les écosystèmes marins. L’intérêt de ces solutions réside également dans leurs co-bénéfices : par exemple, comme expliqué précédemment, les herbiers marins facilitent l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
Compte tenu de l’importance de la pompe biologique de l’océan dans la régulation du climat, des mesures visant à préserver durablement la biodiversité marine contribuent à endiguer le changement climatique. Les aires marines protégées (AMP), créées au sommet de la Terre en 1992, constituent par exemple un outil politique intéressant pour préserver la biodiversité marine localement. Ces espaces géographiques font en effet l’objet d’un régime de protection dans le but de préserver la biodiversité qui s’y trouve. Néanmoins, le niveau de protection peut beaucoup varier selon les zones. Des recommandations scientifiques et politiques appellent à protéger au moins 30% des espaces marins et terrestres d’ici 2030. [xix]
Lorsque les dégradations environnementales atteignent un certain stade, la restauration écologique peut permettre de régénérer des écosystèmes abimés ou détruits. A l’image des forêts plantées sur la terre, il est par exemple possible de réhabiliter des herbiers marins. Néanmoins, face à l’ampleur du réchauffement océanique et de son impact sur la biodiversité et notamment sur les coraux, ces mesures de réparation ne seront pas suffisantes.
Pour aller plus loin certains scientifiques travaillent sur la transplantation de coraux plus résistants aux variations de températures, voire la manipulation génétique de certains coraux. La sauvegarde des coraux fait l’objet d’une attention particulière compte tenu du nombre d’espèces qu’ils abritent. Ces travaux sont cependant strictement encadrés, pour éviter que ces espèces plus résistantes deviennent invasives, au détriment d’écosystèmes déjà vulnérables.
En conclusion, plusieurs leviers d’action permettent d’agir localement pour préserver la biodiversité marine et les services écosystémiques qu’elle nous rend, par exemple son rôle dans la régulation du climat. L’efficacité de ces mesures locales reste cependant conditionnée par la réduction globale des émissions de gaz à effet de serre.
Les difficultés inhérentes au milieu marin et à ses spécificités
Malgré le rôle clé des écosystèmes marins pour l’ensemble du vivant, les menaces qui pèsent sur eux et les leviers d’action qui existent pour préserver ces écosystèmes, l’océan n’est pas encore systématiquement intégré aux politiques de transition écologique. Les dernières annonces du gouvernement concernant les financements supplémentaires débloqués pour la transition écologique témoignent par exemple de ce point aveugle[xx]. Aucune mention n’est faite de l’océan, alors même que la France possède le deuxième plus grand espace maritime mondial, donc des leviers d’actions importants pour préserver ces écosystèmes.[xxi] Certaines caractéristiques propres à l’océan peuvent néanmoins expliquées cette difficulté d’intégration.
Tout d’abord, l’océan est victime de son immensité, comme le climat. La taille de l’océan rend en effet difficilement concevable que des changements majeurs soient à l’œuvre, comme l’explique Laurent Bopp, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des interactions océan-climat.
« On avait l’impression que l’océan a un tel grand volume que l’action de l’homme ne pouvait pas vraiment le perturber. Mais ce n’est pas le cas. L’océan est impacté par l’Homme en surface, en profondeur, près des côtes. La physique, la chimie, la biologie changent. »[xxii]
D’autant que ces bouleversements, comme l’acidification de l’océan, sont relativement invisibles pour le commun des mortels et nécessitent des analyses scientifiques poussées et multi-échelles. L’immensité de l’océan se traduit par ailleurs par la fragmentation juridique de ce territoire, qui complique la mise en place de mesures de préservation globales et coordonnées.[xxiii]
Par ailleurs, la difficulté d’accéder aux écosystèmes océaniques, tant pour le grand public que pour les scientifiques, peut également expliquer le manque de mise en place de mesures de préservation. Ce vers du poème de Baudelaire, L’homme et la mer, a aujourd’hui encore une résonance particulière. « Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes » …
L’océanographe physicienne et climatologue au CNRS Julie Deshayes explique par exemple qu’il est encore difficile d’appréhender les conséquences des canicules marines sur l’océan profond compte tenu du manque de données et de la difficulté à en collecter. En effet, si des données satellites peuvent permettent d’appréhender les conséquences des vagues de chaleur sur l’océan de surface, seules des bouées dérivantes, généralement dotées d’une faible autonomie (10 jours) peuvent permettre d’appréhender l’évolution des températures dans les profondeurs océaniques.
Compte tenu de ces difficultés, la cartographie des données liées aux canicules marines reste incomplète.[xxiv] Au-delà des enjeux climatiques, les connaissances en biologie marine accusent elles aussi un net retard compte tenu de la prévalence d’organismes microscopiques et mobiles dans le milieu marin et de la tendance à s’intéresser à des organismes qui nous ressemblent en biologie.
C’est notamment ce qu’explique la biologiste Virginie Courtier-Orgogozo lors de sa leçon inaugurale du cycle de cours « Penser le vivant autrement » au Collège de France : « Un autre biais que nous avons, nous humains, est de considérer, quand nous pensons à la nature, préférentiellement des organismes qui ont notre taille et qui vivent dans notre environnement. »
Au-delà de l’importance d’investir dans la recherche scientifique liée à l’océan, un travail sur l’imaginaire collectif entourant les mers et les océans pourrait également permettre leur prise en compte systématique dans nos préoccupations écologiques. Si la mer est initialement perçue comme un monde mystérieux, hostile et dangereux dans la culture française, le développement des bains de mers au cours du XIXème siècle permet son apprivoisement progressif.
La démocratisation des congés payés et le développement conséquent du tourisme balnéaire achèvent de transformer l’imaginaire collectif dominant : la mer, destination préférée des Français pour leurs vacances[xxv], est désormais associée à la détente et au divertissement.[xxvi] Plusieurs leviers pourraient permettre de capitaliser sur cet intérêt marqué des Français pour le littoral, afin de mieux intégrer les enjeux écologiques au récit collectif autour de l’océan. Nicolas Floc’h, artiste breton, souligne par exemple le rôle de l’art dans cette médiation.
« Je crois que c’est un espace qu’on connaît très mal, qui est sous-représenté parce qu’il est inaccessible […] et c’est important de travailler sur la représentation du monde marin et sur son importance aussi, puisque […] nous dépendons de l’océan, nous vivons, nous respirons grâce à l’océan. » [xxvii]
L’ampleur des changements nécessaires pour préserver les conditions d’habitabilité de notre planète peut paraître vertigineuse. Mais cette transformation ouvre aussi la perspective d’une meilleure compréhension des éléments qui nous entourent, comme des secrets de l’océan. L’ensemble des services écosystémiques que nous rend l’océan illustre notre vulnérabilité : il ne s’agit pas que de sauver les poissons et les dauphins, il s’agit surtout de sauver notre peau et celle des générations futures. Ce n’est pas la mer à boire, non ?
Glossaire
Chaîne trophique (ou réseau trophique) : l’ensemble des interactions d’ordre alimentaire entre les êtres vivants d’un écosystème. [xxviii]
Hydrates de méthane : composés solides résultant de la cristallisation d’un mélange d’eau et de méthane. IIs sont présents sous forme de glace dans les fonds marins, principalement au niveau des plateaux et talus continentaux.
Plancton : organismes animaux (zooplancton) ou végétaux (phytoplancton) vivants dans les milieux aquatiques. Généralement microscopiques, ils n’ont pas de capacité de mouvement suffisante pour lutter contre les courants desquels dépendent donc leur distribution et migration
Solutions fondées sur la nature : ensemble d’actions visant à protéger, restaurer et gérer durablement les écosystèmes marins afin de mieux préparer la nature et les populations aux effets du changement climatique
Service écosystémique : contribution directe et indirecte des écosystèmes à la survie humaine ainsi qu’à sa qualité de vie[xxix]
Upwelling (ou remontée d’eau en français) : phénomène de remontée d’eau profonde, souvent froides et riches en nutriments, vers la surface de l’océan.
Zones mortes : aussi appelées zones hypoxiques, elles sont des parties de l’océan ou de systèmes d’eau douce dans lesquelles la concentration en oxygène est réduite à tel point qu’elle ne permet pas la survie d’êtres vivants aérobies (qui ont besoin d’oxygène pour produire leur énergie
Sources
[1] Pour être précis, la densité de l’eau est maximale à 4°C, c’est-à-dire qu’elle prend le moins de place possible à cette température là. Quand l’eau chauffe, elle va vers l’état gazeux et prend plus de place que sous sa forme liquide. De même, quand l’eau approche de l’état solide à 0°C, elle baisse également en densité : un glaçon occupe plus de place que son équivalent liquide
[i] Le milieu marin, Office français de la biodiversité (https://www.ofb.gouv.fr/le-milieu-marin)
[ii] Origine de la vie : une nouvelle piste dans les océans il y a 4 milliards d’années, les Misos(2021), Laurent Sacco, Futura Sciences (https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/volcanologie-origine-vie-nouvelle-piste-oceans-il-y-4-milliards-annees-misos-33244/(
[iii] Propos de Patricia Ricard, présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard, dans le dossier « Carbone bleu, souffle de l’océan » (2019), La Lettre d’information de l’Institut océanographique Paul Ricard – N°17 (https://www.institut-paul-ricard.org/2019/09/25/la-nouvelle-lettre-est-arrivee-le-carbone-bleu-souffle-de-locean/)
[iv] Canadell, J.G., P.M.S. Monteiro, M.H. Costa, L. Cotrim da Cunha, P.M. Cox, A.V. Eliseev, S. Henson, M. Ishii, S. Jaccard, C. Koven, A. Lohila, P.K. Patra, S. Piao, J. Rogelj, S. Syampungani, S. Zaehle, and K. Zickfeld, 2021: Global Carbon and other Biogeochemical Cycles and Feedbacks. In Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu, and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA, pp. 673–816, doi: 10.1017/9781009157896.007.
[v] La circulation thermohaline, Messagers du climat (https://www.youtube.com/watch?v=nhmposeF2gk)
[vi] Chaîne alimentaire, Phenomer (https://www.phenomer.org/Informations/Pratique/Glossaire/Chaine-alimentaire)
[vii] L’océan, pompe à carbone (2019), Laurent Bopp, Chris Bowler et al., ocean-climate.org
[viii] Résumé à l’intention des décideurs du rapport du Groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, GIEC
[ix] Les herbiers marins, essentiels à notre survie(2023), Fondation de la mer
[x] Planète océan (2012), Yann-Arthus Bertrand & Michel Pitiot
[xi] L’océan, pompe à carbone (2019), Laurent Bopp, Chris Bowler et al., ocean-climate.org
[xii] Changements dans la chimie de la mer, Gouvernement du Canada (https://www.dfo-mpo.gc.ca/science/oceanography-oceanographie/accasp-psaccma/chemistry-chimie/index-fra.html#acid)
[xiii] Quel océan pour demain ? Les écosystèmes marins face au changement climatique – Eclairage sur le sixième rapport d’évaluation du GIEC (2023), Sarah Palazot, Anaïs Deprez, Oceanclimat, Le Monde
[xiv] Visualisez l’ampleur de la canicule marine en Atlantique Nord qui menace des milliers d’espèces, (2023),Léa Prati, France Info
[xv] Canicules marines : des incendies sous-marins aux conséquences alarmantes(2023), Raphäel Seguin, Bon Pote
[xvi] Coral Reefs, Jean-Pierre Gattuso, Ove Hoegh-Guldberg, Hans-Otto Pörtner, IPCC
[xvii] L’océan est à bout de souffle, Kirsten Isensee & al. (2019), Ocean-climate.org
[xviii] La fresque océane (https://www.fresqueoceane.org/)
[xix] Quel océan pour demain ? Les écosystèmes marins face au changement climatique – Eclairage sur le sixième rapport d’évaluation du GIEC (2023), Sarah Palazot, Anaïs Deprez, Oceanclimat, Le Monde
[xx] Projet de loi de finances 2024 : 10 milliards d’euros supplémentaires pour la planification écologique (2023), ecologie.gouv.fr
[xxi] La France, une puissance maritime (2021), Jean-François Dobelle, vie-publique.fr
[xxii] ENTRETIEN AVEC LAURENT BOPP, Dossier « Le carbone bleu, souffle de l’océan »
[xxiii] The international laws for Ocean and Climate, Bleuenn Guilloux,
[xxiv] Les canicules marines : les océans en ébullition, La Terre au Carré, France Inter
[xxv] Le littoral : première destination touristique du territoire, entreprises.gouv.fr
[xxvi] Les Français et la mer – Perceptions et attachements(2019), Commissariat général au développement durable, notre-environnement.gouv.fr
[xxvii] Les artistes et la mer : je t’aime moi non plus(2018), France culture (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-culture/les-artistes-et-la-mer-je-t-aime-moi-non-plus-1660423)
[xxviii] Définition de réseaux trophiques, Dictionnaire d’agro-écologie (https://dicoagroecologie.fr/dictionnaire/reseaux-trophiques/)
[xxix] Les services éco-systémiques, Information sur le développement durable de l’Université de Genèvre (https://ise.unige.ch/isdd/spip.php?article528)