Article de Marianne Pochon (IGE 2022-23)

INTRODUCTION

Méga-incendies en Australie, en Californie, au Canada, multiplication des sécheresses en France et en Espagne, records de chaleur sur le pourtour méditerranéen… Au cours des cinq dernières années, les pays développés ont été confrontés aux premiers effets dévastateurs du dérèglement climatique. Mais si les pays riches sont en mesure de développer des moyens d’adaptation à ces nouvelles conditions de vie, dans d’autres pays du globe, c’est le coup de grâce pour certaines populations. Avec les conflits armés et les crises économiques, le dérèglement climatique est une des causes principales de la faim dans le monde. Pour les pays les plus vulnérables, la multiplication des évènement climatiques les conduit directement dans des situations de précarité extrême et d’urgence vitale.

Dans cet article, nous dresserons dans un premier temps un état des lieux de la faim dans le monde. Nous verrons ensuite dans quelle mesure le dérèglement climatique est à l’origine et continue d’entretenir ce fléau, puis nous analyserons la vulnérabilité des pays face au changement climatique. Enfin, nous étudierons quel lien étroit relie ces deux défis auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui.

LA FAIM DANS LE MONDE : ÉTAT DES LIEUX 

En 2022, au moins 735 millions de personnes ont souffert de la faim dans le monde, soit quelque 9,2% de la population mondiale, et plus de 10 fois la population française [1].

Qu’est-ce que la faim ? Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Food and Agriculture Organizaton, FAO), la faim est définie comme une « sensation physique inconfortable ou douloureuse causée par une consommation insuffisante d’énergie alimentaire »[2]. La faim devient chronique lorsqu’une personne ne consomme pas une quantité suffisante de calories sur une base régulière, pour mener une vie normale, active et saine. La faim peut également être qualifiée de sous-alimentation.

En valeur absolue, le premier continent touché par la faim est l’Asie, comptabilisant 424,5 millions de personnes sous-alimentées, avec 9,1% de prévalence de la sous-alimentation. La prévalence de la sous-alimentation est un indicateur permettant de mesurer la faim dans le monde. Elle est définie comme la probabilité qu’un individu sélectionné de manière aléatoire dans la population ait un apport énergétique alimentaire insuffisant [3].

C’est en Afrique que la prévalence de la sous-alimentation est la plus élevée, atteignant presque 20% de la population, soit 278 millions de personnes. Parmi les pays les plus touchés, Madagascar, la Somalie et la République Centrafricaine atteignent respectivement des records à 51% et 48,7% ex æquo, entre 2020 et 2022[1].

Figure 1 : Prévalence de la sous-alimentation dans le monde 2019-2021 Source : FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF (2022) [4]
Figure 1 : Prévalence de la sous-alimentation dans le monde 2019-2021
Source : FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF (2022) [4]
Un autre indicateur permettant de mesurer l’accès à une alimentation de qualité et en quantité suffisante est la sécurité alimentaire. Sont dites en insécurité alimentaire modérée les personnes ayant réduit leur consommation alimentaire en quantité et/ou en qualité, et n’étant pas certaines de pouvoir se procurer de la nourriture. Les personnes en situation d’insécurité alimentaire grave passent une journée ou plus sans pouvoir se nourrir. En Afrique en 2022, 24% de la population a vécu en insécurité alimentaire grave, ce qui est également le cas pour 12,6% de la population en Amérique Latine et aux Caraïbes [1].

Figure 2 : L’insécurité alimentaire dans le monde entre 2015 et 2022
Figure 2 : L’insécurité alimentaire dans le monde entre 2015 et 2022

Si l’évolution de la faim dans le monde entre 2005 et 2021 montre une diminution progressive de 2005 jusqu’en 2017, la crise du COVID-19 a été fatale pour les pays disposant de peu de moyens. La faim a touché, en 2021, 37 millions de personnes de plus qu’en 2020, et 127 millions de personnes de plus qu’en 2019, soit une augmentation de plus de 20% par rapport à la situation précédent la pandémie de COVID-19.

Figure 3 : Évolution de la sous-alimentation dans le monde entre 2005 et 2022
Figure 3 : Évolution de la sous-alimentation dans le monde entre 2005 et 2022

Bien que ce graphique prouve qu’une diminution de la faim est possible, les prévisions n’en restent pas moins mauvaises. La pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont effacé à elles-seules la diminution de la sous-alimentation dans le monde obtenue les quinze années précédentes. L’accélération du dérèglement climatique va contribuer à l’amplification du phénomène et nécessiter un plan d’adaptation robuste et efficace mobilisant les pays du monde entier afin de lutter contre la propagation de ce fléau.

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : UN FACTEUR AGGRAVANT DE L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Pour les acteurs au plus près du terrain, ONG et associations, le constat est sans appel : le changement climatique a été, et continue d’être, avec les conflits armés, le manque d’accès à l’eau et les crises économiques, une des causes principales de la sous-alimentation dans le monde. Non sans rapport de cause à effet, les conséquences du changement climatique peuvent elles-mêmes être à l’origine de conflits armés, de crises économiques, et évidemment du manque de ressource en eau.

En 2021, un article de l’ONU décrit la première famine climatique de l’Histoire survenue dans le sud de l’île de Madagascar, durant laquelle « quatre années consécutives de sécheresse ont anéanti les récoltes et entravé l’accès des populations à la nourriture dans le sud » [14], plongeant ainsi les populations dans une famine et une détresse sans précédent. La lutte contre la faim dans le monde passera donc de manière inéluctable par la lutte, dans l’atténuation et l’adaptation, contre le dérèglement climatique.

Inondations, incendies, sécheresses, tempêtes, sont autant de phénomènes météorologiques à l’origine de l’incapacité à produire ou de la destruction des ressources alimentaires, et des infrastructures. La multiplication de ces évènements augmente donc directement le taux d’insécurité alimentaire. Au cours des dix dernières années, près de la moitié des interventions d’urgence et de relèvement du Programme alimentaire mondial (WFP) ont été menées en réponse à des catastrophes liées au climat, pour un coût de 23 milliards USD [5]. Les pays les plus pauvres ayant moins de moyens pour se préparer à l’augmentation de ces évènements climatiques extrêmes, ils en sont de fait les plus vulnérables.

ÉTUDE SUR LA VULNÉRABILITÉ DES PAYS FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

La carte ci-dessous, parue dans un supplément du Monde Diplomatique [6] datant de 2019, présente la vulnérabilité des pays face au dérèglement climatique, déterminée par deux facteurs croisés : leur niveau d’exposition aux évènements climatiques extrêmes, et leur capacité à se préparer et à s’adapter sur les plans politique, économique et social.

Figure 4: Carte de la vulnérabilité des pays face au changement climatique
Figure 4: Carte de la vulnérabilité des pays face au changement climatique

Ce travail repose sur l’Initiative d’Adaptation Mondiale menée par l’Université américaine Notre Dame, la ND-GAIN (Notre Dame Global Adaptation Initiative). L’Index Pays est un outil de mesure développé dans le cadre de cette initiative, qui vise à aider les gouvernements, les entreprises et les communautés à évaluer les risques causés par le changement climatique tels que la surpopulation, l’insécurité alimentaire, les infrastructures inappropriées ou les conflits civils.

Ce travail est basé sur des données collectées sur 20 ans, couvrant 180 pays, réparties en 45 indicateurs, dont 36 sont attribués à la vulnérabilité et 9 au niveau de préparation des pays, ces derniers prenant compte des critères économique, sociaux et de gouvernance des différents pays [7]. Il permet ainsi d’attribuer un score à chaque pays et d’effectuer un classement global. Le tableau ci-dessous révèle quelques exemples d’indicateurs de vulnérabilité utilisés pour cette étude [8].

Tableau 1 : Exemples d’indicateurs de vulnérabilité utilisés pour le calcul de l’Index Pays de la ND-GAIN
Source : University of Notre-Dame. ND-GAIN. Indicators[8].

Exposition

Vulnérabilité

Capacité

Alimentation Changement des rendements céréaliers Dépendance à l’importation de nourriture Capacité agricole (engrais, irrigation, pesticide, équipements agricoles)
Changement démographique projeté Population rurale Malnutrition infantile
Eau Changement prévu du ruissellement annuel des eaux souterraines Taux de prélèvement d’eau douce Accès à une eau potable fiable
Santé Changement prévu des décès dus aux maladies induites par le changement climatique Dépendance vis-à-vis des ressources externes pour les services de santé Accès à des installations sanitaires améliorées
Service écosystémique Changement projeté de la biodiversité marine Empreinte écologique Engagement dans les conventions environnementales internationales
Habitat humain Changement projeté des périodes chaudes Concentration urbaine Qualité des infrastructures liées au commerce et au transport
Infrastructure Évolution prévue de la capacité de production hydroélectrique Dépendance vis-à-vis de l’énergie importée Accès à l’électricité

 

En 2021, c’est la Norvège qui est en tête de classement, c’est-à-dire la moins vulnérable, suivie de près par la Finlande et la Suisse. La France se positionne en seizième place. On retrouve en fin du tableau principalement des pays africains très vulnérable : le Tchad en dernière position, puis la République Centrafricaine et l’Érythrée [7]. Il n’est pas difficile de constater que les pays les plus vulnérables au changement climatique sont les mêmes qui souffrent déjà de sous-alimentation et/ou d’insécurité alimentaire.

Les chercheurs de l’Université de Notre Dame ont calculé que les populations vivant dans les pays les moins développés avaient, chaque année, dix fois plus de chance d’être affectées par des catastrophes climatiques que celles vivant dans les pays développés. Les données issues de la ND-GAIN suggèrent qu’il faudra plus de 100 ans aux pays à faible revenu pour atteindre la résilience des pays plus riches [9].

LA FAIM ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, DEUX DÉFIS INTIMEMENT LIÉS

Bien qu’inscrites dans des temporalités et des localisations jusqu’ici différentes, la faim dans le monde et le changement climatique présentent un certain nombre de similitudes.

« Faim Zéro » d’ici à 2030, c’est l’objectif numéro 2 des dix-sept Objectifs de Développement Durable adoptés en 2015 par les États membres de l’Organisation des Nations Unies, dans le cadre du Programme de Développement Durable [10]. Malgré une tendance décroissante de la sous-alimentation depuis les quinze dernières années, cet objectif a été compromis par le Covid-19 et la guerre en Ukraine, et les prévisions ne sont pas en faveur de l’atteinte de cet objectif. Selon les estimations de la FAO, si les actions pour lutter contre le fléau de la faim sont maintenues à leur niveau actuel, il y aura encore plus de 590 millions de personnes sous-alimentées en 2030[1].

Figure 5: Projections du nombre de personnes sous-alimentées dans le monde d'ici à 2030
Figure 5: Projections du nombre de personnes sous-alimentées dans le monde d’ici à 2030

Par analogie avec l’objectif « Faim Zéro », c’est en 2015 qu’ont été signés par 196 Parties les Accords de Paris, ayant pour objectif le « Net Zero Emission » d’ici à 2050, afin de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C d’ici à 2100 par rapport aux niveaux préindustriels [11].

Où en sommes-nous aujourd’hui relativement à cet objectif ? D’après le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié cette année, si nous maintenons les politiques actuelles relatives à l’environnement et aux sujets climatiques, nous arriverons en 2100 à une augmentation de la température globale de 3,2°C en moyenne [12]. Un cas de figure où les conséquences seraient, à l’échelle mondiale, au moins aussi dramatiques que celles causées par la famine.

Figure 6 : Émissions nettes mondiales de gaz à effet de serre selon différents scénarios du GIEC Source : IPCC. Synthesis Report (2023)
Figure 6 : Émissions nettes mondiales de gaz à effet de serre selon différents scénarios du GIEC
Source : IPCC. Synthesis Report (2023)

Si des objectifs internationaux ambitieux ont été fixés tant pour la lutte contre la faim que contre le changement climatique, force est de constater que nous sommes loin d’agir de manière suffisante pour atteindre ces objectifs dans le temps imparti. Jusqu’ici épargnés par les problèmes sociétaux de grande ampleur aux conséquences irréversibles tels que la sous-alimentation et l’insécurité alimentaire, les pays riches n’échapperont pas aux conséquences du dérèglement climatique.

De fait, ces défis sont tous deux révélateurs d’une injustice sociale évidente, où les pays du monde ont des niveaux de vulnérabilité et de préparation extrêmement différents selon leur localisation géographique, leur niveau de développement économique et social, et leur indépendance vis-à-vis des autres pays du monde. Une inégalité d’autant plus injuste que les effets du dérèglement climatique sont causés en large majorité par les activités des pays riches. Selon un rapport d’Oxfam France publié en septembre 2020 [13], entre 1990 et 2015,

« les 10% les plus riches de la population mondiale ont été responsables de 52% des émissions de CO2 cumulées, quand les 50% les plus pauvres ont été responsables de seulement 7% des émissions de CO2 cumulées. »

Une fois de plus, les pays du Sud sont les premiers à subir les conséquences mortelles d’un dérèglement systémique, causé par une mauvaise répartition des ressources mondiales, et des opportunités de développement fondamentalement inégalitaires.

DES SOLUTIONS COMPLÉMENTAIRES POUR UN OBJECTIF COMMUN

Si le constat et les prévisions ne sont pas optimistes, une lueur d’espoir persiste. Car parmi les éléments reliant ces deux défis planétaires historiques, un point positif est qu’ils présentent des solutions communes, complémentaires, qui se croisent. De la même manière que la substitution des énergies fossiles par des énergies renouvelables est nécessaire à la diminution des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, une transformation profonde du système mondial d’agriculture et d’alimentation est nécessaire pour permettre à la fois aux pays riches d’adopter des pratiques agricoles plus durables, et aux pays pauvres d’acquérir leur souveraineté alimentaire.

Les solutions de décarbonation et de durabilité du système agricole tels que l’agroécologie, la permaculture ou la pérennisation de l’agriculture biologique permettraient, si elles étaient implémentées à l’échelle mondiale, de décarboner la production agricole tout en augmentant la disponibilité alimentaire et la résilience du système sur le long-terme. La diversification et la sélection de filières agricoles plus durables, le changement de mode de consommation des pays riches vers des une alimentation moins carnée et moins carbonée, et le développement de programmes alimentaires internationaux pour les pays les plus à risque permettraient de répondre à la fois aux objectifs d’éradication de la faim et de la transition écologique.

Car si l’agriculture est aujourd’hui un secteur majeur d’émission de gaz à effet de serre, dont les émissions de méthane liées à l’élevage sont difficiles à décarboner, il est un des secteurs présentant le potentiel de séquestration carbone le plus important. C’est également un milieu où paysage, nature et biodiversité peuvent être restaurés, préservés.

La multiplication des acteurs du secteur, l’implication des collectivités à l’échelle territoriale, l’accompagnement des agriculteurs vers de nouvelles pratiques, sont autant de moyens dont dispose le secteur pour sortir d’un modèle existant, monopolisé par une poignée d’acteurs qui a certes permis aux pays riches de s’alimenter en abondance pour moins cher, mais qui n’a jusqu’ici pas permis aux pays moins développés d’en tirer profit. Le défi dans la définition du système agricole mondial de demain est de préserver l’environnement tout en assurant une productivité suffisante pour répondre à une démographie mondiale croissante.

Si la science, la technique et la technologie peuvent permettre d’actionner certains leviers, les solutions devront inéluctablement s’appuyer sur la collaboration, l’accompagnement et l’entraide afin de reconstruire un modèle durable, fondé sur l’égalité et le partage. Car quelle humanité prétendons-nous vouloir préserver dans notre lutte contre le changement climatique, si une personne sur dix dans le monde ne mange déjà pas à sa faim ?

BIBLIOGRAPHIE

[1] FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF (2023). Résumé de L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2023. Urbanisation, transformation des systèmes agroalimentaires et accès à une alimentation saine le long du continuum rural-urbain. Rome, FAO. https://doi.org/10.4060/cc6550fr

[2] FAO. La faim et l’insécurité alimentaire. https://www.fao.org/hunger/fr/#:~:text=La%20faim%20est%20une%20sensation,vie%20normale%2C%20active%20et%20saine.

[3] FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF (2013) L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2013: Les multiples dimensions de la sécurité alimentaire, Annexe 2. https://www.fao.org/3/i3434f/i3434f05.pdf

[4] FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF (2022). Résumé de L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2022. Réorienter les politiques alimentaires et agricoles pour rendre l’alimentation saine plus abordable. Rome, FAO. https://doi.org/10.4060/cc0640fr

[5] Programme Alimentaire Mondial. Action Climat. [en ligne] (consulté le 06 août 2023)   https://fr.wfp.org/action-climat

[6] Le Monde Diplomatique. « Manière de voir » #167 (octobre-novembre 2019). https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/vulnerabilite-climat

[7] University of Notre-Dame, ND-GAIN. Country index. [en ligne] (consulté le 25 juin 2023)  https://gain.nd.edu/our-work/country-index/

[8] University of Notre-Dame, ND-GAIN. Indicators. [en ligne] (consulté le 25 juin 2023)  https://gain.nd.edu/our-work/country-index/methodology/indicators/

[9] University of Notre-Dame, ND-GAIN. About. [en ligne] (consulté le 25 juin 2023)  https://gain.nd.edu/about/

[10] Nations Unies. 17 Objectifs pour changer notre monde. [en ligne] (consulté le 16 juillet 2023) https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/

[11] UNFCC, L’Accord de Paris. [en ligne] (consulté le 16 juillet 2023) https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/l-accord-de-paris

[12] IPCC, 2023: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2023: Synthesis Report. Contribution of Working Groups I, II and III to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Core Writing Team, H. Lee and J. Romero (eds.)]. IPCC, Geneva, Switzerland, pp. 1-34, doi: 10.59327/IPCC/AR6-9789291691647.001

[13] Oxfam France. « Combattre les inégalités des émissions de CO2 » (21 septembre 2020). https://oxfamilibrary.openrepository.com/bitstream/handle/10546/621052/mb-confronting-carbon-inequality-210920-fr.pdf

[14] ONU, Madagascar : l’ONU craint une aggravation de la première famine au monde due au changement climatique. 02 novembre 2021. https://news.un.org/fr/story/2021/11/1107612

 

 

 

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