Article d’Eric Andriot (RSEDD 2021)
Début août 2021, Pays Basque. Le drapeau violet est hissé pendant jusqu’à 3 jours sur certaines les plages de la côte Basque. En d’autres termes, la baignade et le surf y sont strictement interdits pour cause de pollution.
Au regard de la pluie tombée début août, une dégradation de la qualité des eaux de baignade n’est pas surprenante. En effet, lors de fortes précipitations, deux phénomènes susceptibles de se cumuler, peuvent entraîner une dégradation momentanée de la qualité de l’eau :
- la saturation des réseaux de collecte et des bassins de stockage situés en amont des stations d’épuration, qui ne peuvent absorber les épisodes de forte intensité ;
- les crues des cours d’eau côtiers, entrainant un déversement de masses d’eau douce avec ce qu’elles contiennent directement dans la mer.
Les baigneurs s’exposent alors essentiellement à des germes pathogènes tels que les entérocoques intestinaux et l’Escherichia coli, bactéries qui témoignent de contaminations fécales.
Mais en l’espèce, les fortes précipitations et bactéries associées aux déversements ne sont pas en cause. La responsable de cette interdiction de baignade est une microalgue toxique. Dans les jours et semaines qui suivent, deux microalgues sont finalement incriminées : les Ostreopsis cf.[1] ovata et Ostreopsis cf. siamensis.
Qu’est-ce que l’Ostreopsiscf. Ovata / O. cf. Siamensis ?
Zer da l’ostreopsis cf. Ovata et O. cf. Siamensis ?
Les microalgues observées cet été sur la côte Basque sont des dinoflagellés du genre Ostreopsis : Ostreopsis cf. ovata et O. cf. siamensis. Ces microalgues benthiques unicellulaires se développent sur des macroalgues ou des enrochements à de faibles profondeurs (quelques dizaines de centimètres ou quelques mètres), car appréciant la forte lumière. Ces Ostreopsis se rencontrent principalement dans les zones tropicales et de plus en plus dans les zones tempérées.
De puissantes toxines
Ostreopsis cf. ovata produit de puissantes toxines, la palytoxine et ses dérivés, les ovatoxines. O. cf. siamensis contient peu ou pas de ces toxines, mais l’espèce présente sur la côte Basque pourrait produire d’autres toxines qui seraient difficilement détectables. L’Ifremer devrait réaliser des tests en culture de toxicité, en collaboration avec l’ANSES. L’élaboration d’une Valeur Toxique de Référence (VTR) pour ces types de toxines n’est pas certaine car l’exercice s’avère bien souvent complexe et couteux pour un phénomène rare à ce jour.
Les toxines d’Ostreopsis ont un rôle écologique, i.e. elles permettent à la microalgue de lutter contre les compétiteurs et les prédateurs dans son milieu naturel. A noter cependant que les scientifiques ne sont pas certains aujourd’hui que les toxines (palytoxine et ovatoxines) soient à l’origine de la crise sanitaire de cet été. Des recherches sont en cours pour identifier d’autres molécules possiblement responsables.
Ostreopsis cf. ovata et O. cf. siamensis sont benthiques (elles vivent sur le fond, principalement sur des macroalgues), mais peuvent, en cas de vagues et de vent, se retrouver dans la colonne d’eau et à la surface, entraînant la formation d’embruns et d’aérosols toxiques.
Impacts des efflorescences d’Ostreopsis sur la faune marine
L’Ostreopsis cf. ovata a un impact sur la reproduction des crustacés et des oursins. Certaines toxines ont été retrouvées dans les tubes digestifs des oursins et des poissons herbivores, mais également dans des crabes et des poulpes.
Les hypothèses de l’extension de l’aire de distribution d’Ostreopsis en France
L’Ostreopsis cf. ovata a été observée pour la première fois en France en 1972, en Mer Méditerranée. Quant à l’Ostreopsis cf. siamensis, elle est identifiée en 2018 au Pays Basque. En 2021, c’est Ostreopsis cf. ovata qui apparait désormais dans le Pays Basque (français et espagnol). Ostreopsis cf. ovata était cependant déjà connue au Portugal. Aujourd’hui, des traces d’Ostreopsis cf. siamensis (fragments, ADN) sont retrouvées jusqu’en Bretagne.
Dans la mesure où les deux espèces d’Ostreopsis se développent dans les eaux tempérées, la première hypothèse de leur extension d’aire de distribution envisagée par les scientifiques est le réchauffement climatique. Cette extension s’observe dans les deux hémisphères.
In fine, l’Ifremer et le Laboratoire d’Océanographie de Villefranche estiment que les causes sont vraisemblablement multifactorielles.
Focus sur la crise sanitaire
Osasun krisia focus
Les premiers cas d’intoxication apparaissent dès la fin juillet sur la côte Basque. A noter que les symptômes de l’exposition aux toxines d’Ostreopsis sont pour la plupart proches de ceux de la Covid19, ce qui n’a pas facilité la discrimination des cas d’intoxication. En effet, l’ingestion d’eau de mer et/ou l’inhalation d’aérosols et d’embruns marins contaminés par ces toxines peuvent provoquer des manifestations cliniques telles que toux, rhinorrhée, irritations de la sphère ORL et des yeux, céphalées, fièvre, difficultés respiratoires. Des éruptions cutanées (rougeurs avec ou sans démangeaisons) peuvent survenir rapidement après contact direct de la peau avec de l’eau de mer contaminée. Ces symptômes bénins apparaissent 2 à 6 heures après l’exposition et diminuent sous 24/48 heures, sans complications ultérieures. Une exposition prolongée peut conduire à des symptômes plus marqués.
Certains maires, responsables des eaux de baignade, décident d’appliquer le principe de précaution et décident la fermeture préventive de zones de baignade pendant 1 à 3 jours, en raison de la multiplication des plaintes des usagers. A la confirmation de la présence des microalgues, l’ARS (Agence Régionale de Santé), autorité sanitaire, réalise dans des délais courts une évaluation des risques, qui ne conduit pas à recommander la fermeture mais à informer les usagers. Par précaution, il est recommandé aux personnes pratiquant la pêche de loisir dans certaines zones de ne pas consommer les produits de la mer.
Au total, près de 800 signalements sont remontés à l’Agence Régionale de Santé (ARS) sur le mois d’août, dont 3 cas moyennement graves (difficultés respiratoires). Quelques cas sont également identifiés en septembre. L’épisode entraine quelques arrêts de travail, et touche via les embruns des salariés travaillant en bord de mer.
Organisation du contrôle de la qualité des eaux de baignade en France
Frantziako bainatzeko uren kalitatearen kontrola
Le contrôle sanitaire des eaux de baignade est mis en œuvre par les ARS et réalisé par certaines ARS et/ou des laboratoires agréés mandatés par les ARS, durant la saison balnéaire (3 à 5 mois en métropole). La fréquence des prélèvements doit respecter les dispositions de la directive 2006/7/CE sur la gestion de la qualité des eaux de baignade, à savoir bénéficier, d’une part d’au moins 4 prélèvements durant la saison balnéaire (dont un prélèvement entre 10 et 20 jours avant la date de début de saison), et d’autre part d’un laps de temps inférieur ou égal à 1 mois entre 2 prélèvements. Si au cours de la saison, un résultat témoigne d’une dégradation de la qualité de l’eau de baignade, des prélèvements de contrôle sont réalisés dans les meilleurs délais jusqu’au retour à une situation conforme à la réglementation en vigueur, afin de garantir ainsi l’absence de risque sanitaire pour les baigneurs.
Conformément aux dispositions de la directive 2006/7/CE, les paramètres réglementés sont les indicateurs Escherichia coli et entérocoques intestinaux.
Néanmoins, le contrôle des deux paramètres microbiologiques réglementés peut être complété par l’ARS en ajoutant d’autres paramètres (pH, transparence, cyanobactéries, etc.) si le suivi en est jugé pertinent en raison d’une vulnérabilité connue du site de baignade ou d’un risque suspecté mis en évidence par le profil. Les résultats d’analyses correspondants ne sont toutefois pas utilisés pour classer la qualité de l’eau en fin de saison.
Par ailleurs, lors des opérations de prélèvement d’eau à des fins d’analyse, un contrôle visuel de l’environnement de la zone de baignade est réalisé afin d’identifier la présence éventuelle d’hydrocarbures ou de résidus goudronneux, de macroalgues, d’efflorescences phytoplanctoniques, de macrodéchets, de méduses, etc., lesquels peuvent aussi présenter un risque sanitaire et nécessiter des mesures de gestion adaptées.
Le contrôle sanitaire des eaux de baignade effectué par l’ARS (contrôle avec une fréquence règlementaire d’analyse) est à distinguer de la surveillance sanitaire des eaux de baignade effectuée par la personne responsable de l’eau de baignade.
Quid des paramètres de prélèvement et seuils d’alertes pour les Ostreopsis au Pays Basque ?
Si en Méditerranée, les paramètres de prélèvements et seuils d’alertes pour les Ostreopsis sont déjà effectifs, ils restent encore à définir pour le Pays Basque.
En Méditerranée, les prélèvements sont effectués en bord de mer et à faible profondeur. Cette méthode de prélèvement fournit des données pertinentes compte tenu du faible brassage des eaux (marées quasiment imperceptibles, houles limitées au printemps et en été, peu de courants dans les zones de baignades) mais peut être mis à mal en cas de vents violents. L’atteinte d’un seuil de concentration de 30 000 cellules/litre d’eau déclenche une pré-alerte et celui de 100 000 cellules/litre d’eau entraine la fermeture des plages concernées.
L’ARS souhaiterait également une mesure des concentrations d’Ostreopsis ou de ses toxines dans l’air (embruns et aérosols).
Aujourd’hui, sur la côte Basque, il n’y a pas de seuils d’alerte de concentration d’Ostreopsis pouvant entrainer la fermeture des plages, contrairement à ce qui se fait en Méditerranée. En effet, ce phénomène est nouveau au Pays Basque et les autorités sanitaires et organismes scientifiques n’ont pas encore assez de recul et de données pour pouvoir les définir. Par ailleurs, la prise de mesures pertinentes est plus complexe dans les mers agitées soumises à des marées. Les mesures de concentrations d’Ostreopsis relevées peuvent varier significativement selon les paramètres de prélèvements : prélèvement à marée haute ou basse, en surface ou en profondeur, en présence de vent ou de houle, à proximité ou non de dalles rocheuses, après de fortes pluies…
La gestion de la crise au Pays Basque et les actions mises en œuvre
Euskal Herriko krisiaren kudeaketa eta martxan jarritako ekintza
Plusieurs groupes de travail sont constitués avec différents objectifs, sur des temporalités différentes.
S’agissant de la gestion de crise du mois d’août 2021, l’ARS, compétente en matière de gestion du risque sanitaire, mobilise dès le début du mois d’août le Centre Opérationnel de Régulation et de Réponse aux Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS) pour suivre cet évènement et mettre en place les mesures de suivi nécessaires tant au niveau environnemental qu’épidémiologique. Des suivis complémentaires sont engagés par l’Ifremer et la Communauté Agglomération Pays Basque (« CAPB »)[2] de début août à fin septembre afin de suivre l’évolution de la situation et d’acquérir de la donnée :
- Suivi bi-mensuel par l’Ifremer avec prélèvements d’eau et de macroalgues (sur lesquelles les Ostreopsis se développent) au niveau de plusieurs sites de référence (Viviers basques, Erromardie, Parlementia).
- Suivi hebdomadaire par la CAPB avec prélèvements d’eau uniquement sur les plages d’intérêt (plages ou il y a de la fréquentation (baignade et accessibilité côtière et de l’observation d’ostreopsis).
En parallèle à cette gestion de crise, une réflexion est lancée pour améliorer les connaissances sur les microalgues incriminées et la gestion du risque sanitaire et environnemental si l’épisode venait à se reproduire les prochaines années. Cette réflexion est animée dans le cadre du Groupement d’Intérêt Scientifique Littoral Basque (gis-littoral.communaute-paysbasque.fr) visant à faire converger des projets de recherche pour répondre à des besoins sociétaux, à l’échelle du littoral basque (France/Espagne).
Les objectifs sont :
- l’amélioration des connaissances scientifiques sur la présence d’Ostreopsis en Atlantique et les facteurs de développement des microalgues,
- l’identification des toxines et la caractérisation de leur impact sur la faune aquatique et l’Homme (phénologie2 des espèces présentes sur le littoral basque et compréhension de la physiologie d’Ostreopsis et des impacts des toxines)
- la définition de mesures de gestion vis-à-vis du risque sanitaire : identification d’une méthode de détection précoce, investigation épidémiologique et information de la population.
Les recherches sur l’impact de ces floraisons de microalgues sur la côte Basque, de la virulence de leurs toxines et des risques d’expositions sont toujours en cours en février 2022. Ces recherches demeurent complexes compte tenu de la brièveté et de la rareté du phénomène, ainsi que des multiples paramètres à prendre en compte (impacts de la hauteur de la marée, de son coefficient, de la position des cellules dans la colonne d’eau, de la houle et du vent, de la température de l’eau…).
Surfrider Foundation s’est naturellement investi dans la gestion de cette crise d’Ostreopsis. L’ONG étudie O. cf. ovata depuis 2012 en Méditerranée. Cet été 2021 au Pays Basque, elle a pleinement rempli son rôle d’alerte au travers de ses membres et surfeurs. L’ONG, qui s’est équipée de biocapteurs développés par l’entreprise de biotechnologie Microbia Environnement, a mené 8 campagnes d’analyses fin août. Aussi des surfeurs vont être équipés de kits de prélèvement, et contribueront, lors de leurs sessions de surf, aux campagnes d’analyses de l’ONG (en phase d’expérimentation et d’acquisition de données – les premiers kits devant être mis en place à partir d’avril 2022).
Avec les membres de son groupe de travail, elle va peser de tout son poids afin que la révision en cours de la Directive Européenne 2006/7/CE (cf. lien en sources) sur la gestion de la qualité des eaux de baignade soit ambitieuse. L’ONG ne manquera pas de mettre en avant cet épisode d’Ostreopsis sur la Côte Basque, qui compte tenu du nombre de cas d’intoxication, constitue le plus important de l’ensemble des épisodes rencontrés en France métropolitaine. Surfrider Foundation souhaite que :
- des analyses soient effectuées tout au long de l’année, et non pas uniquement durant la saison balnéaire,
- que le périmètre d’analyse soit étendu des zones de baignades aux zones d’activités nautiques,
- que les critères d’analyses soient élargis aux blooms de microalgues ainsi qu’aux risques chimiques.
Enfin en décembre 2021, la Direction Générale de l’Alimentation et la Direction Générale de la Santé ont saisi l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’environnement et du Travail) sur les efflorescences d’Ostreopsis sur l’ensemble du littoral français. L’objectif est d’anticiper au mieux les risques potentiels au cours de l’été 2022, et en l’absence de recommandations existantes pour la côte atlantique, une réponse est souhaitée au plus tard au 01/04/2022. Le lien ci-après la portée de la saisine.
Alors épiphénomène ou crise environnementale récurrente ? Force est de constater que le phénomène est récurrent en méditerranée et risque de le devenir sur la côte Basque, Ostreospis cf. siamensis y étant observée depuis un certain temps et ostreopsis cf. ovata y ayant fait son apparition cet été. L’ampleur de la crise sanitaire de cet été est sans précédent sur la côte atlantique française. Ses conséquences économiques ainsi que ses impacts sur la faune et flore marine n’ont pu être chiffrés ou évalués à ce jour au Pays Basque. A titre d’exemple, au Sénégal, le phénomène est récurrent et se manifeste désormais plusieurs fois par an, du mois de juillet au mois de novembre, avec des impacts significatifs sur les usages, notamment la pêche.
L’hypothèse principale de l’extension de l’air de distribution d’ostreopsis qui est avancée par la communauté scientifique et Surfrider Foundation reste le réchauffement climatique. De nombreuses recherches sont en cours afin de valider cette hypothèse, mais aussi mieux comprendre, mesurer et prévenir les efflorescences d’ostreopsis, déterminer les seuils d’alertes, identifier les toxines et/ou molécules en présence dans l’eau et les aérosols, et évaluer leur nocivité sur l’homme, la faune et la flore…
Tout porte à croire aujourd’hui que nous serions en présence d’une crise environnementale récurrente.
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Remerciements
- Mme Mathilde Duval Larquier, Chef du service Eau de baignade, Qualité de la Communauté d’Agglomération Pays Basque
- Rodolphe Lemée, Directeur du Laboratoire d’Océanographie de Villefranche, Sorbonne Université et CNRS
- Mme Maud Lemoine, Coordinatrice Nationale du Rephy-Rephytox chez Ifremer
- Thomas Margueron, Responsable du Pôle Santé Publique et Environnementale, ARS Nouvelle Aquitaine
- Marc Valmassoni, Coordinateur de Campagne chez Surfrider Foundation Europe
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Références
[1] En biologie, cf. du latin confer, est employé pour désigner un spécimen qui ressemble à une espèce connue sans en avoir toutes les caractéristiques
[2] La Communauté Pays Basque (« CAPB ») compétente pour la gestion du petit et du grand cycle de l’eau, accompagne techniquement et financièrement les communes pour la gestion active de la qualité des eaux de baignade et plus largement la qualité des eaux littorales. Elle est également la structure porteuse, garante de la mise en œuvre des Documents d’Objectifs (DOCOBs) pour les 4 sites Natura 2000 « Mer et Littoral ». Au titre de ces différentes compétences, elle se charge de la coordination des échanges entre les différentes institutions, les partenaires techniques et scientifiques et les communes.
Ses interlocuteurs privilégiés sur le sujet « Ostreopsis » sont : l’Ifremer, institut de recherche de référence, et l’Agence Régionale de Santé, institution rattachée au ministère de la santé, en charge des problématiques sanitaires. Les réflexions sur ce sujet sont animées par la CAPB dans le cadre du Groupement d’Intérêt Scientifique Littoral Basque dont les membres sont associés aux recherches : Rivages Pro Tech, AZTI tecnalia, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, …
Sources :
https://surfrider.eu/nos-missions/qualite-eau-sante-usagers/ostreopsis-ovata-7019.html
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fmars.2020.00498/full
https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6164/
https://baignades.sante.gouv.fr/baignades/editorial/fr/controle/directive2006_7_CE.pdf
https://baignades.sante.gouv.fr/baignades/editorial/fr/controle/organisation.html
https://www.bidart.fr/Actualites-en-Une/Reouverture-des-plages-de-Bidart
https://www.microbia-environnement.com/
https://www.saintjeandeluz.fr/fr/kalilo-la-nouvelle-application-sur-les-conditions-de-baignade
https://blog.surf-prevention.com/2021/08/15/algue-toxique-ostreopsis