« Zéro déchet : 100 astuces pour alléger sa vie : comment j’ai réalisé 40% d’économie en réduisant mes déchets ! » est un ouvrage écrit par Béa Johnson qui a vocation à donner des clés et des conseils pratiques permettant de réduire la production de déchets de chacun d’entre nous au quotidien.

Béa Johnson est une française vivant aux États-Unis depuis 1992 avec son mari et leurs deux fils. En 2008, elle prend soudainement conscience que son mode de vie de « famille américaine » (grande villa, plusieurs voitures, multiples objets) impacte fortement l’environnement. Elle se lance alors dans un nouveau style de vie plus respectueux de l’environnement et centré sur la simplification du quotidien. Son livre expose en détail son changement de vie et donne des astuces dans chaque pièce de la maison et en toute occasion, sur la manière d’adopter un mode de vie minimaliste afin d’atteindre le « zéro déchet ». Aujourd’hui, Béa Johnson est ambassadrice de ce mode de vie partout dans le monde ; elle donne de nombreuses conférences et assure la promotion du zéro déchet.

Le livre débute au moment où Béa a radicalement changé de mode de vie. Ayant réalisé son « rêve américain » : revenus financiers importants, immense maison, gadgets en tout genre, elle se rend compte un jour qu’à force d’entretenir ses biens, elle n’a plus assez de temps pour vivre comme passer du temps en famille, se balader en ville… Ainsi, la famille déménage en centre-ville dans une maison beaucoup plus modeste, laissant de nombreux biens au garde meubles. Béa découvre au fur et à mesure que tout ce qu’elle a mis de côté ne lui manque pas au quotidien, et que l’entretien de ces objets lui prenait du temps et de l’argent.

À la suite de ce constat, toute la famille se lance dans la réduction de ses biens et entreprend de déterminer ce qui lui est indispensable pour vivre afin de profiter au maximum de la nature et des plaisirs simples. En se documentant sur ce mode de vie, la famille Johnson modifie également son comportement en devenant plus respectueux de l’environnement (débrancher la télé, annuler des abonnements à des catalogues…). Malgré une baisse des revenus familiaux, désormais convaincus qu’il est nécessaire d’adopter des pratiques plus « vertes », la famille décide de se lancer dans la promotion de ce mode de vie à travers une société de conseil en Développement Durable et l’expérimentation du zéro déchet au quotidien. Le guide expose les principes du zéro déchet puis détaille les habitudes de la famille Johnson pièce par pièce.

Principes du zéro déchet

Réduire ses déchets est possible en respectant dans l’ordre plusieurs principes :

  • Refuser (ce dont nous n’avons pas besoin) : gobelets en plastique, cadeaux gratuits, imprimés publicitaires ;
  • Réduire (ce dont nous avons besoin mais que nous ne pouvons pas refuser) favoriser les échanges et le don de biens matériels ;
  • Réutiliser (ce que nous consommons et ne pouvons ni refuser ni réduire) : utilisations d’objets réutilisables (cabas, thermos, chiffons, piles rechargeables, …) ;
  • Recycler (ce que nous ne pouvons ni refuser ni réduire ni réutiliser) ;
  • Composter (le reste).

Avantages de ce mode de vie

Béa Johnson a identifié plusieurs avantages à son nouveau mode de vie. Tout d’abord, un avantage économique puisque le zéro déchet permet de :

  • Réduire sa consommation ;
  • Réduire ses coûts de stockage, d’entretien et de réparation ;
  • Effectuer des achats d’occasion plus durables dans le temps ;
  • Faire des achats de qualité ;
  • Vendre des objets inutiles.

L’ensemble de ces actes permet de gagner ou d’économiser de l’argent. Un second avantage du zéro déchet impacte notre santé en :

  • Évitant les matières plastiques ;
  • Adoptant une nourriture plus saine (vente en vrac dans les magasins bio) ;
  • Privilégiant des remèdes naturels ;
  • Diminuant l’exposition à la poussière grâce au minimalisme ;
  • Libérant du temps pour des activités de plein air ;
  • Assurant une alimentation moins riche en viande.

Enfin, ce mode de vie permet de gagner du temps du fait de :

  • L’intendance simplifiée ;
  • La réutilisation et donc l’inutilité de passer du temps à acheter de nouveaux objets ;
  • La diminution du nombre d’objets à ranger.

Adopter le zéro déchet dans la cuisine

Le zéro déchet démarre par la simplification des ustensiles de cuisine : Béa conseille de vider les placards pour ne conserver qu’un certain nombre d’ustensiles indispensables et d’éviter les doublons inutiles (avoir plusieurs passoires par exemple). Les objets jetables, peu utilisés, ou longs à nettoyer sont éliminés (essoreuse à salade remplacée par un torchon, rouleau à pâtisserie remplacé par une bouteille en verre, nombre de couverts trop important, sets de tables trop longs à nettoyer, sacs de congélation jetables…).

Les courses sont effectuées en magasin de vente en vrac avec une liste définie au préalable et à l’aide de cabas, sacs en tissus et bocaux en verre. Le trajet entre les différents commerçants est optimisé au maximum pour gagner du temps. Afin de limiter le gaspillage alimentaire, les céréales sont par exemple achetées tour à tour une fois le précédent bocal terminé. Béa livre également les recettes de la mayonnaise maison et de nombreux condiments, évitant de les acheter à l’extérieur avec leurs emballages.

Adopter le zéro déchet dans la salle de bain

Là encore le zéro déchet passe par la simplification des produits et accessoires présents dans cette pièce (contenant des substances toxiques, non utilisés, présents en plusieurs exemplaires). Par exemple la famille Johnson s’est séparée des cotons tiges, de crèmes, d’échantillons, de serviettes pour les mains, d’accessoires de manucure. Les gels douches crème à raser et shampoings sont remplacés par une savonnette solide plus économique et durable. Certaines lotions sont désormais achetées en vrac, le dentifrice en poudre, le déodorant est remplacé par la pierre d’alun et le maquillage fait maison.

Adopter le zéro déchet dans la chambre

La garde-robe est limitée au stricte nécessaire et achetée d’occasion essentiellement dans des friperies. La chambre est cantonnée au stricte minimum (peu de décoration ou de jouets). Cela permet de dormir dans un environnement plus sain et épuré et l’intendance est simplifiée. Les habits conservés doivent pouvoir servir en plusieurs occasions et plusieurs saisons en se superposant. Les vêtements durables, de couleur neutre, en fibres naturelles et d’épaisseur moyennes sont privilégiés.

Adopter le zéro déchet dans le bureau

Les différentes fournitures sont remplacées par des alternatives durables. Ainsi, les surligneurs en plastiques sont supprimés au profit de crayons de couleur, les trombones au profit de pliages ou d’agrafeuses sans agrafes. Dans cette pièce, le tri et le recyclage sont de mise tout en conservant certaines matières pour les arts plastiques des enfants. Béa propose également d’expliquer comment fabriquer son propre papier recyclé. Les fournitures sont achetées à l’unité pour n’avoir que la quantité souhaitée, contrairement aux lots groupés qui poussent à la consommation de biens inutiles et encombrants.

Une simplification numérique est également opérée : tri des mails, suppression des indésirables, toujours pour avoir plus d’efficacité dans les tâches à accomplir.

Adopter le zéro déchet pendant les fêtes

En toute occasion, le zéro déchet est de mise. Pendant les fêtes, Béa explique comment sa famille est passé d’un noël avec des cadeaux et décorations à profusion à une fête plus minimaliste centrée sur la famille et le bonheur partagé. Les nombreuses décorations sont source de perte de temps et d’espace (stockage, nettoyage, entretien, achat…). Elle privilégie désormais une boite remplie de décorations réutilisables en matériaux naturels et une décoration alimentaire éphémère.

Concernant le cadeau en lui-même, elle préconise d’offrir des biens d’occasion, des consommables des services, de l’argent, des expériences et non pas des biens matériels. Les cartes de vœux papier sont remplacées par des cartes de vœux numériques.

Conclusion sur le zéro déchet et le minimalisme

L’ensemble des préconisations de cette famille peut sembler un peu drastique et extrême pour la plupart d’entre nous. Le « zéro déchet » demande de modifier des gestes que nous effectuons tous quotidiennement sans nous poser de questions. Néanmoins, certaines de nos habitudes peuvent être modifiées simplement pour limiter notre impact sur l’environnement.

Par Charlotte Haguenauer

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