Si la théorie nous apprend qu’un des fondamentaux de la Responsabilité Sociale d’une Entreprise est l’engagement pris par une entité vis à vis de la société, les exemples et la pratique nous prouvent à bien des égards que celui-ci n’est valable que s’il est incarné. Pour faire écho à ce constat, le Mastère RSE – Développement Durable de l’école des Mines a choisi de demander à ses étudiants de s’engager personnellement sur une action sociale ou environnementale de leur choix.
Nombre de cursus d’études supérieures demandent aujourd’hui à leurs étudiants de découvrir les réalités de terrain en donnant de leur temps pour une action ou une autre. Alors quoi de plus légitime pour un mastère de RSE – Développement Durable d’intégrer dans son parcours un engagement personnel au service d’une cause choisie ? Cela va sans dire mais faisons preuve d’un peu d’honnêteté en avouant que la promotion de la 10ème édition du mastère restait un peu dubitative quant à la valeur ajoutée d’insérer une action « je m’engage » au sein du programme. S’inscrire à cette formation n’était-il pas en soi une preuve de nos convictions ? Le temps passé à chercher l’action à soutenir, la réaliser, en faire un compte-rendu ne serait-il pas plus efficace à l’apprentissage de nos cours ? Telles étaient les interrogations qui pouvaient émerger.
De la théorie à la pratique
… Et puis, et puis, le questionnement de chacun sur la cause que nous souhaitions soutenir personnellement, les rencontres effectuées pour trouver la bonne action, la satisfaction de l’impact de notre réalisation ont fait disparaître toutes nos hésitations. « Cette démarche nous oblige à réfléchir à une façon d’agir en cohérence avec les raisons pour lesquelles nous faisons cette formation. Cela nous montre que l’engagement doit être avant tout personnel » témoigne Clémentine Fischer qui a soutenu Cobble, une start up, dédiée à l’importance du SAV en publiant un article à son sujet . « C’est l’occasion d’être confronté à des actions qu’on ne fait pas forcément naturellement » renchérit Philippe Aubert, engagé dans des actions de bénévolat auprès de la Croix Rouge.
Mécénat de compétence, entre-aide pour des actions sociales ou environnementales, engagement à des évènements de proximité sont autant d’expériences et de découvertes riches pour les uns et les autres. « Le fait de devoir faire cette mission m’a incitée à passer à l’acte. Je suis passée de spectatrice à actrice en découvrant l’envers du décor » nous précise Christel Menanteau, enchantée par son expérience à l’occasion du TedX de la Rochelle « des idées pour changer le monde ».
Un engagement, des valeurs
L’engagement citoyen est avant tout une aventure au sein d’un collectif et pour le collectif. Il est basé sur des valeurs telles que l’entre-aide, la solidarité, le partage, l’écoute. « L’engagement est capital dans la RSE, on nous met au pied du mur en nous incitant à passer à l’acte. La RSE, c’est aussi l’exemplarité » rajoute Ghislaine Mateos qui a, quant à elle, piloté la faisabilité d’un projet d’installation de ruches sur les toits de la Comédie Française.
En effet, le rappel des valeurs fondamentales, de l’intérêt commun, du collectif sera incontestablement un fil rouge qui guidera nos parcours professionnels à venir.
Pour Nathalie, qui a orchestré un dossier de demande de partenariat auprès de Codegaz pour le forage d’un puits en Afrique : « cette expérience en mode projet m’a appris beaucoup de choses sur le plan technique, en particulier sur l’hydraulique villageoise grâce à l’ingénieur bénévole investi sur le projet » …
La démarche « je m’engage » du mastère RSE-Développement Durable, c’est aussi et enfin une soirée de partage d’expériences qui a eu lieu le 15 janvier dernier. « Cette soirée était l’occasion pour chacun de partager avec les personnes de la promotion une expérience personnelle, de découvrir de nouveaux champs possibles d’implication ; pour la plupart, cet engagement est né avec le programme : pour la plupart, il va perdurer dans le temps. » conclut Jasha Oosterbaan, Directrice de l’ISIGE-Mines ParisTech.