Article de Marion Jacquemin (MS EEDD parcours RSEDD 2024-25)

Introduction

La journée pour les animaux dans les laboratoires, le 24 avril, rend hommage depuis 1979 à tous les animaux qui ont souffert et qui ont été tués dans des tests de laboratoire [1]. Impossible d’ignorer la terreur et la douleur qu’ils ressentent, c’est pourquoi de plus en plus de scientifiques tentent de faire avancer la recherche sans y avoir recours.

Ainsi, le 4 juin 2024, une chercheuse scientifique (Maria Shutova) et son équipe ont été récompensés pour leurs avancées médicales importantes sur le psoriasis, réalisées sans l’utilisation d’animaux de laboratoire [2]. L’équipe a choisi de se baser sur des cultures in vitro de peau humaine plutôt que l’exploitation habituelle de souris, qui sont pourtant dermatologiquement peu adaptées. Maria Shutova a donc reçu le Prix 3R 2024 (Remplacement, Réduction, Refinement soit amélioration en anglais) qui distingue une recherche permettant une avancée scientifique notable tout en limitant l’expérimentation animale. Ce prix, créé en 2016 et remis annuellement, lui a été décerné par l’UNIGE (Université de Genève) [3].

Qu’est-ce que l’expérimentation animale ? De combien d’animaux parle-t-on et quelles espèces sont concernées ? Pourquoi le monde médical et les scientifiques réalisent-t-ils des expérimentations animales ? Dans quel but réalise-t-on ces expérimentations avec des animaux, et quelle est son importance au niveau mondial ? Peut-on s’en passer et comment ?

Afin de répondre à ces questions, seront abordées dans cet article les définitions et la règlementation dans un premier temps. Les données chiffrées et les bénéfices de ces expériences seront ensuite énoncés. Les problèmes éthiques que pose cette approche seront évoqués par la suite ainsi que les raisons pour lesquelles ces expériences sur les animaux devraient cesser. Enfin, seront présentées les alternatives dont les chercheurs disposent et les attentes de la communauté scientifique.

Définitions et réglementation

Selon la directive européenne 2010/63/UE datant de 2010 (qui a remplacé la directive 86/609/CEE en vigueur depuis 1986) [4], l’expérimentation animale (également appelée vivisection) concerne la recherche qui est susceptible « de causer une douleur, une souffrance, une angoisse ou des dommages durables équivalents ou supérieurs à ceux causés par l’introduction d’une aiguille ».

Ainsi, une expérience ayant pour objet l’étude du comportement animal (éthologie) mais qui nécessite quelques prélèvements sanguins entre aussi dans cette catégorie [5]. La directive européenne a été transposée dans le droit français en 2013 (dans le code rural et de la pêche maritime) et encadre désormais les pratiques grâce à ses articles R.214-87 à R.214-137 agrémentés de six arrêtés ministériels.

Selon le code rural français, une procédure expérimentale concerne « toute utilisation, invasive ou non, d’un animal à des fins expérimentales ou à d’autres fins scientifiques ou à des fins éducatives » (article R214-89). Elle commence lors de la manipulation ou de la préparation de l’animal en vue de son utilisation et se termine lorsqu’aucune utilisation ne doit plus être faite sur l’animal et qu’il a été, le cas échéant, procédé à son euthanasie.

Conformément aux principes de la directive européenne 2010/63/UE, la France a mis en place un dispositif institutionnel d’encadrement de la recherche utilisant des animaux à des fins scientifiques [6]. Le ministère chargé de la Recherche délivre les autorisations de projets utilisant des animaux, après une évaluation éthique favorable du projet par un Comité d’Éthique en Expérimentation Animale (C2EA).

Il s’assure ainsi de l’utilisation scientifique des animaux selon des principes éthiques partagés à travers l’action du Comité National d’Ethique en Expérimentation Animale (CNREEA), de la cellule dédiée du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (cellule AFIS) et des C2EA qui réalisent les évaluations prospectives et rétrospectives des projets.

Le ministère chargé de l’Agriculture [7] est, quant à lui, en charge de la protection et du bien-être des animaux via l’action de la Commission Nationale de Protection et d’utilisation d’Animaux à des FIns Scientifiques (CNPAFIS) et des Directions Départementales de Protection des Populations (DDPP) qui contrôlent et agréent les établissements.

Il garantit ainsi la conformité réglementaire des infrastructures et du fonctionnement des établissements, en particulier celui des Structures chargées du Bien Être Animal (SBEA) qui assurent le suivi opérationnel des projets autorisés, la diffusion et la promotion de la règle des 3R (Remplacer, Réduire et Raffiner) au sein des établissements.

Nombre d’animaux utilisés, espèces et procédures : de quoi parle-t-on ?

En Europe, les animaux sont utilisés par les scientifiques pour [8] :

  • Les études de biologie fondamentale ;
  • La recherche et le développement dans les domaines de la médecine humaine, de la médecine vétérinaire et de la dentisterie ;
  • La production et le contrôle des produits pour la médecine humaine, de la médecine vétérinaire et de la dentisterie ;
  • Les essais toxicologiques et autres études de sécurité sur des substances chimiques ;
  • Un large éventail d’autres utilisations expérimentales : virologie, traitements oncologiques (anti-cancéreux), recherche et développement pharmaceutiques, essais d’associations de médicaments, génétique, etc.

Des données concernant les objectifs des recherches et le nombre d’animaux sont fournies par la base de données statistiques européenne ALURES [9], avec plusieurs années de décalage.

En application de la directive européenne 2010/63/UE, la France collecte des informations statistiques sur l’utilisation d’animaux dans des procédures expérimentales depuis 2014. Le département des pratiques de recherche réglementées, rattaché à la Direction générale de la recherche et de l’innovation, elle-même rattachée au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, conduit et publie ces statistiques. Les données prennent en compte tous les animaux sortis d’une procédure au cours de l’année. Le dénombrement porte sur des utilisations d’animaux : un animal peut être compté plusieurs fois s’il est impliqué dans plusieurs procédures.

Quelques chiffres pour l’année 2022 : le nombre d’animaux utilisés en France est de 2 128 058 [10] (incluant les animaux d’élevage). A l’exception des céphalopodes, l’enquête n’inclut pas les invertébrés, dont certains sont des modèles importants pour la recherche. En effet, les insectes sont devenus des éléments majeurs dans la recherche dans des domaines aussi variés que la génétique, l’infectiologie et l’environnement dans la recherche expérimentale [11]. Ils ne sont pas protégés par la directive 2010/63/UE.

L’enquête n’inclut pas non plus les animaux utilisés en dehors des procédures, déclarés par ailleurs à la Commission européenne tous les cinq ans. Cela signifie qu’en France, contrairement à la quasi-intégralité de l’Europe, les décès des animaux qui n’ont pas fait l’objet d’expérimentations ne sont pas comptés dans les chiffres de l’expérimentation animale. Ainsi, même si les expériences ne sont finalement pas réalisées, les animaux sont euthanasiés et ne sont pas pris en compte dans les statistiques [12].

Espèces ou types d’animaux utilisés pour des expérimentations animales en France en 2022

Espèces ou types d’animaux utilisés pour des expérimentations animales en France en 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 1 : Espèces ou types d’animaux utilisés pour des expérimentations animales en France en 2022

Les rongeurs sont les animaux les plus utilisés (souris 66% des utilisations, lapins 9%, rats 8%) suivis par les poissons (9% toutes espèces confondues). Toutes les autres espèces d’animaux prises séparément représentent 2,8% des utilisations. Les primates représentent 0,2% des utilisations, les chiens 0,2% et les chats 0,1%.

La règlementation définit quatre degrés de sévérité :

  • léger,
  • modéré,
  • sévère,
  • sans réveil, également appelé sans réanimation dans la directive européenne [13].

Ainsi, toujours selon l’enquête statistique française de 2022, sur ces 2 128 058 animaux, plus de 16% subissent des procédures classées comme sévères et mortelles (appelées « sans réveil ») soit 344 879 animaux uniquement pour la France, uniquement pour 2022. 100 169 animaux ne se sont pas réveillés et 244 710 animaux ont subis des procédures sévères, essentiellement des souris (66%), des poissons (23%) et des rats (8%).

Ces espèces représentent ainsi 97% des utilisations classées selon un degré de gravité sévère « pour lesquelles les animaux sont susceptibles d’éprouver une douleur, une souffrance ou une angoisse intense ou une douleur, une souffrance ou une angoisse modérée de longue durée ainsi que celles susceptibles d’avoir une incidence grave sur le bien-être ou l’état général des animaux ».

Quels intérêts et bénéfices de l’expérimentation animale ?

Parmi les principaux bénéfices avancés, nous comptons que l’utilisation d’un test animal au préalable donne plus de sécurité et protègerait mieux des effets secondaires inacceptables les participants à des tests sur l’homme.

En effet, comme le CNRS indique dans un article « qu’en travaillant sur un système biologique reconstitué, les scientifiques ne peuvent pas observer l’entièreté de la réaction comme ils peuvent le faire avec un modèle animal. Encore aujourd’hui, les sciences biologiques et médicales ont donc besoin du recours aux animaux pour obtenir des résultats extrêmement fiables et qui font donc référence.

Pour preuve, les 79 Prix Nobel de médecine qui ont été attribués à des travaux impliquant les animaux. Notons, parmi eux, les travaux sur l’immunologie de Jules Hoffmann, Prix Nobel 2011 qui se sont faits sur la mouche drosophile, et ceux de Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel 2008, sur la pathogénèse de l’infection par le virus du sida, réalisés, en partie, chez les primates »[14].

L’étude de substances dans le corps vivant est donc considérée comme étant indispensable pour étudier tous les aspects de l’action d’un médicament, d’une substance ou d’une chirurgie. Les cultures de cellules ou de tissus ne permettent d’en étudier que des aspects partiels, et ne retranscrivent pas les interactions entre les différents organes, cellules, systèmes métaboliques et hormonaux [15]. Par exemple, dans les tests de sensibilisation cutanée, plusieurs doses d’un produit chimique sont répandues sur la peau du cochon d’Inde, pour voir si une deuxième application causera ou non une plus grande réponse immunitaire que chez un cochon d’Inde n’ayant pas été exposé à la substance [16].

Enfin, rappelons que, selon les principes éthiques de la médecine humaine, en vigueur dans le monde entier, et établis après la Seconde Guerre Mondiale (Code de Nuremberg ; aujourd’hui Déclaration d’Helsinki) [17], l’objectif est d’exclure à jamais les essais sur l’être humain tels qu’ils ont été pratiqués dans les camps de concentration de l’Allemagne nazie.

Mais est-ce vraiment utile pour l’être humain ? Évolution des connaissances et de l’acceptabilité

Les regards posés par la société civile, les ONG et les scientifiques sur la vivisection ont évolué ces dernières années. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à demander la fin de ces expériences via des pétitions signées par des centaines de milliers de personnes [18] et des manifestations par exemple. Les produits cruelty free et vegan sont de plus en plus consommés et populaires. Sur le site de l’ONG PETA, engagé pour un traitement éthique des animaux, un article de 2019 présente des éléments qui viennent alimenter cette position. En effet, l’auteur déclare que de nombreuses raisons peuvent être avancées pour la fin de l’expérimentation animale [19].

La première raison, c’est que l’expérimentation animale ne prévient pas nécessairement le danger lors d’une exposition humaine, et peut donc dans ces cas être considérée comme peu efficace. En effet, près de 90 % des essais cliniques menés chez l’humain échouent, même s’ils se sont, au préalable, avérés concluants chez l’animal [20].

Selon l’étude d’Arrowsmith et Miller publiée en 2013 dans la revue Nature [21], les principales causes de ces échecs sont les problèmes de sécurité (28%) et un manque d’efficacité (56%) qui n’ont pas pu être observés dans les tests réalisés sur les animaux. De nombreux exemples peuvent être cités pour appuyer cet argument.

Citons l’exemple du sildénafil, qui a été administré en 2018 à des femmes enceintes dans le cadre d’un essai clinique sur les fœtus présentant des troubles du développement. Onze bébés humains en sont morts, alors que le médicament avait au contraire permis de réduire le taux de mortalité des fœtus chez le rat.

Il se peut aussi, et c’est un deuxième argument toujours lié à ces différences inter-espèces, que le contraire se produise – une substance utile pour l’humain peut être nocive pour l’animal. Il a ainsi été prouvé que l’ibuprofène, qui soulage les douleurs des humains, est mortelle en très faibles doses chez le chat. Les espèces ne métabolisent pas toutes de la même manière des substances et leurs corps peuvent avoir des réactions différentes.

L’utilisation d’être vivants en bonne santé, d’autres espèces que la nôtre, pour leur inoculer une maladie qu’ils n’auraient normalement jamais développée, les garder captifs dans un environnement stressant et tout sauf naturel pour eux et tenter d’extrapoler les résultats de ces expériences pour les appliquer aux pathologies humaines pose une réelle question éthique. L’éthique veut que la valeur de chaque vie en soi ne puisse être dépassée par sa valeur potentielle pour autrui. Chaque individu animal utilisé est capable de souffrir et de ressentir la douleur. Pourtant, ces animaux sont exploités pour la « science » et sont traités comme s’ils n’étaient que des objets.

Il est également prouvé que l’expérimentation animale est coûteuse. Outre le coût d’achat de ces animaux, des matériels pour les garder captifs et leur faire subir ces expériences, la nourriture, les soins apportés, de nombreuses personnes sont rémunérées pour les maintenir en vie le temps des recherches.

Le temps nécessaire pour obtenir des résultats peut être considéré comme du temps perdu puisqu’il retarde le développement de résultats probants si l’on considère cette étape comme inutile. Ainsi, il peut être estimé que les expériences sur des animaux peuvent prolonger les souffrances d’êtres humains qui attendent des traitements efficaces.

Certaines sources avancent que les essais trompeurs gaspillent des millions d’euros, du temps et des ressources qui auraient pu être consacrés à des études pertinentes pour l’humain. On peut citer dans ce cadre le Dr Richard Klausner, ancien directeur du National Cancer Institute américain, qui a dit il y a plus de 20 ans « Nous avons guéri des souris du cancer pendant des décennies, mais cela n’a tout simplement jamais marché chez l’humain » [22].

L’Académie des Sciences Naturelles n’est toutefois pas cet avis et mentionne que « la recherche sur le cancer, qui a fait des progrès considérables au cours du siècle dernier, utilise principalement des souris, des rats et d’autres petits rongeurs. La souris est de loin le modèle animal le plus important dans la recherche sur le cancer. Le développement des techniques chirurgicales, de la radiothérapie et de la chimiothérapie a nécessité et nécessite encore des expérimentations animales » [23].

De plus, les règlementations en vigueur n’évoquent que le bien-être animal et l’inspection des élevages et laboratoires qui utilisent les animaux. Pourtant, cela n’empêche pas l’utilisation de nombreux animaux dans des procédures sévères et sans réveil (procédure sous anesthésie générale sans reprise de conscience).

Et certains laboratoires ont été épinglés pour maltraitances : Neurospin à Saclay dans l’Essonne en 2023 [24.25] par exemple.  Des employés de laboratoire dénoncent aussi des agissements cruels sur les animaux, par exemple « des lapins fracassés contre des tôles en fer, des prélèvements sur des animaux agonisants » [26].

Et dans la communauté de la recherche ?

On peut observer au sein de la communauté scientifique également l’émergence d’une demande d’évolution vers une science plus éthique. De nombreux membres de la communauté scientifique souhaitent une recherche n’exploitant pas les animaux selon le Comité Scientifique Pro Anima [27] à la fois pour des raisons éthiques mais aussi sur le fondement qu’aucune espèce n’est le modèle fiable d’une autre espèce, admis par un nombre grandissent de chercheurs.

Des chercheurs australiens ont recensé les techniques alternatives à l’expérimentation animale les plus prometteuses [28] présentées ci-dessous. Plusieurs techniques in vitro, les nouvelles technologies ou encore des dérivés de sang humain en font partie.

En 2010, des chercheurs de l’Université de Harvard et de Pennsylvanie (États-Unis) ont développé un organe sur puce dans lesquels des systèmes microscopiques reçoivent des cultures en cellules vivantes. La puce est compartimentée et présente des canaux microscopiques et une pompe pour reproduire le système circulatoire. L’ensemble permet de simuler l’activité d’un organe (par exemple les poumons) et de tester des substances.

Les chercheurs ont aussi réussi à développer un modèle 3D de l’épiderme et du derme appelé HSE (Humain Skin Equivalent), ainsi que des tissus oculaires ou encore de l’épithélium intestinal. Ces modèles, d’origine humaine, permettant d’obtenir des résultats observables sur l’homme.

Afin de réduire l’utilisation du sang des limules, qui est capable de détecter les bactéries, des dérivés du sang humain ont pu être synthétisés. Le pouvoir de détection de la protéine LAL des limules -qui réagit à la présence de bactéries- a pu être remplacé par la création de tests d’activation des monocytes, du plasma et des cytokines.

Ainsi, des méthodes de recherche respectueuses des animaux sont de plus en plus nombreuses et populaires (modèles de tissus humains imprimés en 3D, organes sur puce, etc.). Toutefois, malgré toutes ces avancées, le Gircor (association regroupant des acteurs publics et privés de la recherche et de l’enseignement supérieur, ayant recours aux animaux à des fins scientifiques) estime que le recours aux animaux reste toujours indispensable et complémentaire pour faire avancer la recherche, pour assurer le développement et la sécurité des médicaments destinés à l’homme et à l’animal, ou pour préserver l’environnement et améliorer le bien-être des animaux [29].

Et le rôle des consommateurs et la société civile ?

Au-delà des nombreuses raisons éthiques, politiques et financières qui poussent en faveur de l’arrêt de la vivisection et des moyens de plus en plus développés à disposition des scientifiques pour continuer la recherche sans expérimentation animale, les consommateurs peuvent aussi agir et boycotter les entreprises et associations qui favorisent l’expérimentation animale. Pour les cosmétiques et produits d’entretien par exemple, de plus en plus de labels incluent dans leur cahier des charges « sans cruauté animale – cruelty free en anglais ». Il est aussi possible d’adopter un animal issu de l’expérimentation auprès de l’Association GRAAL, qui a réhabilité plus de 8 000 animaux [30].

Les citoyens peuvent enfin interpeller les politiques, via des courriers, des pétitions, leur vote et des manifestations. Certaines associations, comme la Fondation Brigitte Bardot, souhaitent la reconnaissance d’un droit d’objection de conscience à l’expérimentation animale, comme cela est déjà le cas en Italie et aux Pays-Bas. La proposition de loi n’°5086 présentée à l’Assemblée nationale le 22 février 2022 par des députés mentionne dans le numéro 6 du 1er article que « tout professionnel ou étudiant peut choisir d’exercer son droit à la liberté de pensée et de conscience et ne pas pratiquer ou concourir à ces expériences. Ce droit ne doit entrainer aucune discrimination » [31].

L’objectif est de permettre de travailler sur d’autres modèles que l’animal [32]. Surtout que de nombreuses découvertes importantes ont été réalisées sans recours à l’expérimentation animale : découverte de la quinine, de l’aspirine, de la pénicilline. Découverte du mécanisme de transmission du virus du SIDA. Interprétation du code génétique et utilisation des données du séquençage du génome humain pour accélérer la découverte de médicaments. Découverte du circuit de la circulation sanguine et des groupes sanguins. Découverte des rayons X. Etc. (liste non exhaustive, source site internet Pro Anima).

Les scientifiques démontrent donc qu’il existe des méthodes sûres et peu coûteuses pour trouver des médicaments efficaces et demandent que ces méthodes-là soient utilisées, plutôt que les hasardeux essais sur les animaux.

Sources

  1. Anissa P., « Journée pour les animaux dans les laboratoires : pourquoi est-elle vitale ? », Peta, le 04/04/2024 https://www.petafrance.com/actualites/journee-pour-les-animaux-dans-les-laboratoires-pourquoi-est-elle-vitale/
  2. Anne-Sophie Tassart, « Une chercheuse récompensée pour une découverte importante réalisée sans animaux de laboratoire », Sciences et Avenir, le 06/06/2024, https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/une-chercheuse-recompensee-pour-sa-decouverte-importante-sans-avoir-utilise-de-modeles-animaux_178841#xtor=CS2-37-[Une%20chercheuse%20r%C3%A9compens%C3%A9e%20pour
    %20une%20d%C3%A9couverte%20importante%20r%C3%A9alis%C3%A9e%20sans%20animaux%20de%20laboratoire
  3. Site de l’Université de Genève, « Prix 3R : des cultures de peau humaine pour étudier le psoriasis », le 05/06/2024  https://www.unige.ch/medias/2024-2/prix3r
  4. Page Wikipédia Expérimentation animale https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rimentation_animale#cite_note-:03-120
  5. Site internet La Fondation Droit Animal Éthique & Science, https://www.fondation-droit-animal.org/informations-juridiques/animaux-utilises-a-des-fins-scientifiques/
  6. Réseau national SBEA S’engager pour la protection et le bien-être des animaux dans la recherche  https://www.sbea-c2ea.fr/lanimal-dans-la-recherche/
  7. Animaux utilisés à des fins scientifiques, le 02/08/2023, ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire https://agriculture.gouv.fr/animaux-utilises-des-fins-scientifiques
  8. Site internet La Fondation Droit Animal Éthique & Science, https://www.fondation-droit-animal.org/informations-juridiques/animaux-utilises-a-des-fins-scientifiques/
  9. ALURES – ANIMAL USE REPORTING – EU SYSTEM – EU STATISTICS DATABASE ON THE USE OF ANIMALS FOR SCIENTIFIC PURPOSES UNDER DIRECTIVE 2010/63/EU https://webgate.ec.europa.eu/envdataportal/content/alures/section2_number-of-uses.html
  10. Utilisation d’animaux à des fins scientifiques dans les établissements français – enquête statistique 2022, Direction générale de la recherche et de l’innovation, ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, publié le 12/01/2024, (page consultée le 02/08/2024) https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/enquete-statistique-sur-l-utilisation-des-animaux-des-fins-scientifiques-46270
  11. FC3R Centre français 3R, « Conscience et douleur chez les insectes : enjeux éthiques et perspectives », le 14/06/2024 https://www.fc3r.com/actualites/conscience-douleur-chez-insectes-73.html
  12. One Voice, “le 24 avril 2022, une journée mondiale des animaux dans les laboratoires, pour aller vers la fin de l’expérimentation animale en Europe », le 20/04/2022 https://one-voice.fr/news/le-24-avril-2022-une-journee-mondiale-des-animaux-de-laboratoire-pour-aller-vers-la-fin-de-lexperimentation-animale-en-europe/
  13. Page Wikipédia sur le degré de gravité https://fr.wikipedia.org/wiki/Degr%C3%A9_de_gravit%C3%A9
  14. Mathieu Bane, « Pourquoi la recherche animale reste indispensable » le 01/06/2015, mis à jour le 03/06/2015 https://lejournal.cnrs.fr/articles/pourquoi-la-recherche-animale-reste-indispensable
  15. Site de l’EARA 40 raisons en faveur de l’utilisation d’animaux dans la recherche https://www.eara.eu/40-raisons-en-faveur-de-lutilisatio?lang=fr
  16. Site Éthique animale https://www.animal-ethics.org/introduction-aux-experimentations-sur-les-animaux/experimentation-biomedicale-sur-les-animaux #:~:text=L’%C3%A9tude%20des%20maladies&text=Ceci%20se%20fait%20par%20la,maladies%20digestives
    %2C%20neurologiques%20et%20g%C3%A9n%C3%A9tiques
    .
  17. SCNAT SAVOIR académie des sciences naturelles, Focus Expérimentation animale, https://sciencesnaturelles.ch/animal-experimentation-explained/benefits/animal_testing_why
  18. Marie J., « Grande nouvelle : 1,4 million de personnes veulent mettre fin à l’expérimentation animale dans l’UE ! », le 01/09/2022 https://www.petafrance.com/actualites/succes-de-linitiative-citoyenne-europeenne-pour-mettre-fin-a-lexperimentation-animale-dans-lue/
  19. Cyril E., « Huit raisons pour lesquelles les expériences sur les animaux doivent cesser », le 17/01/2019 https://www.petafrance.com/actualites/huit-raisons-pour-lesquelles-les-experiences-sur-les-animaux-doivent-cesser/
  20. CASH, Roland. L’expérimentation animale en question. Éditions Matériologiques, 2022. 294 p.
  21. Comité scientifique Pro Anima, “Peut-on et pourquoi se passer de l’expérimentation animale ? » https://www.proanima.fr/a-propos/peut-on-et-pourquoi-se-passer-de-lexperimentation-animale/
  22. Eurogroup for Animals, “European Day for Humane Science : working hand in hand to transition to non-animal science”, le 22/09/2023 https://www.eurogroupforanimals.org/news/european-day-humane-science-working-hand-hand-transition-non-animal-science
  23. Académie des Sciences Naturelles, SCNAT SAVOIR, Focus expérimentation animale, quels progrès médicaux ont été rendus possibles par l’expérimentation animale ? https://sciencesnaturelles.ch/animal-experimentation-explained/benefits/success_stories
  24. Laurène Rocheteau, “Il y a eu négligence : un laboratoire de Saclay accusé de maltraitances répétées envers des singes », le 30/10/2023 https://www.bfmtv.com/paris/il-y-a-eu-negligence-un-laboratoire-de-saclay-accuse-de-maltraitances-repetees-envers-des-singes_AV-202310300484.html
  25. Axelle Playoust-Braure et Cécile Chevallier, « Signes maltraités : un labo de Saclay dans la tourmente », le 26/10/2023 https://www.leparisien.fr/animaux/singes-maltraites-un-labo-de-saclay-dans-la-tourmente-26-10-2023-ULDSJ6JU4ZAMFJGZJFE5JX4GUQ.php
  26. Site Animal Testing, « Cruauté sur les animaux de laboratoire : des employés témoignent » https://animaltesting.fr/enquetes/enquetes-temoignages-employes-cruaute-exercee-animaux-de-laboratoire
  27. Site Pro Anima https://www.proanima.fr/a-propos/
  28. Anne-Sophie Tassart, « Les techniques alternatives à l’expérimentation animale les plus prometteuses », le 10/08/2017, mis à jour le 24/04/2019, https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/les-techniques-alternatives-a-l-experimentation-animale-les-plus-prometteuses_115446
  29. Site du Gircor, « Pourquoi le Gircor ? Comprendre la recherche animale et ses alternatives », octobre 2022 https://www.gircor.fr/presentation-gircor-fr/
  30. Site de l’Association GRAAL https://www.graal-defenseanimale.org/
  31. Site de l’Assemblée Nationale : Proposition de loi n°5086, visant à interdire l’expérimentation animale et créant une objection de conscience https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b5086_proposition-loi#:~:text=%C2%AB%20Tout%20professionnel%20ou%20%C3%A9tudiant%20peut,ne%20doit
    %20entra%C3%AEner%20aucune%20discrimination.%20%C2%BB
  32. Site internet Fondation Brigitte Bardot https://www.fondationbrigittebardot.fr/la-fondation/nos-combats/experimentation-animale/

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